🎁RPG textuel | Manga horrifique | Concours livresque
Vois le RPG textuel comme moteur de ma créativité littéraire, découvre un manga d'horreur chroniqué par un invité, et gagne 1 exemplaire de mon recueil de nouvelles 13 Effrois. Let's go !
Le RPG booste ma créativité
Tu as sans doute déjà entendu parler du RPG. Tu en es peut-être adepte ? Sinon, tu penses que c'est un truc de geeks bizarre… 😒 Pourtant c'est plus répandu que tu le penses !
Moi, c’est ainsi que j’ai commencé à écrire de manière régulière. Et c’est devenu une façon de stimuler ma créativité littéraire, même si ça m’a joué des tours.
Je te raconte !
C’est quoi le RPG ?
Un Role Player Game (Jeu de Rôle en français) est un jeu dans lequel chaque joueur (rôliste) incarne un personnage dans un scénario plus ou moins complexe. Les rôlistes font évoluer leur personnage en fonction de ses caractéristiques (âge, pouvoirs, accessoires, armes, etc) et en fonction des règles qui régissent le monde dans lequel il évolue.
Dans l’univers imaginaire de World of Warcraft, un des RPG les plus connus au monde, le rôliste choisit un personnage parmi douze et se place dans une des deux factions existantes, l’Alliance ou la Horde. L’objectif : aller au bout de quêtes variant de « tuer x » à « ramener y objet » en passant par « se rendre à z endroit ».
Finir ces missions permet au personnage d’évoluer et d’atteindre le but ultime du jeu, par exemple « Retrouver le fragment d’Eden » dans Assassin’s Creed.
Des RPG il en existe sous plusieurs formes : le jeu vidéo comme on vient de le voir à l’instant avec deux exemples, mais aussi le jeu de plateau ou encore le jeu textuel.
Les principes du RPG textuel
Dans le RPG textuel, le rôliste incarne un personnage qui interagi avec l’environnement et les autres personnages par le biais de l'écrit. C’est assez proche de l’écriture d’un roman à plusieurs mains, sauf qu’une part de mystère demeure : le rôliste ne contrôle et ne choisit que ce qui concerne son propre personnage. Il n'est pas maître des conséquences de ses actes et des réactions des autres personnages. C’est ce qui fait le sel du RPG textuel : tout peut arriver !
Le RPG textuel permet une liberté de création qui n’a de limite que celles imposées par le contexte scénaristique et la plateforme de jeu. Généralement, tu peux créer ton personnage de A à Z et lui inventer un physique, une personnalité, un passé, des émotions, des facultés, des défauts, tout comme le fait un romancier. Et tu maîtrises aussi ce que pense et ressent ton personnage.
Le RPG textuel a influencé mon écriture
Quand j’écris une histoire en série ou un roman, je pars de l’élan du personnage : ce dont il a envie, ses préoccupations, ses ressentis… C’est la méthodes des auteurs scripturaux (ou jardiniers). C’est-à-dire qu’on ne sait pas bien où on va, vers quel but on tend, et on laisse notre plume se faire guider par le personnage fictif lui-même. On verra bien où ça nous mène !
Dans le RPG, quand on commence un échange avec un autre personnage, l’équivalent d’une scène, on a souvent une idée en tête, un but. Par exemple, dérober un cheveux à son camarade de classe pour faire du polynectar. Mais, finalement, ça se passe rarement comme imaginé, parce qu’on écrit au minimum à quatre mains, et les volontés de nos personnages respectifs se heurtent pour créer un conflit qu’on avait sans doute pas prévu.
Ce sont les personnages qui décident, et pas l’auteur.
Sauf que cette méthode fonctionne quand on connait suffisamment son personnage.
Si j’ai échoué en écrivant Les John Foster, c’est sûrement parce que je ne connaissais pas assez Nick et Diana, les protagonistes. C’est un problème quand on laisse à ses personnages les reines de l’histoire, car à un moment donné ils ne sauront plus ce qu’ils veulent alors que c’est le moteur d’une histoire !
Sans un background solide pour mes personnages et sans un objectif pour la fin de l’histoire, j’ai fini par me perdre dans ma fiction. J’ai créé un blocage.
Maintenant, tu sais ce que c’est !
Le RPG textuel est bien plus riche, plaisant et complexe que ce qui vient d'être exposé, mais c'est déjà une première clé de compréhension qui je vous ai livrée. De rien. Peut-être que je pourrais entrer dans les détails si ça t’intéresse.
Pour changer, un manga d’horreur
Pour la première fois, je laisse le clavier à quelqu’un d’autre. Merci Geoffrey (alias @chroniks_descobar) d’avoir répondu à ma proposition. Toi aussi tu souhaites que ta chronique paraisse ici ? Écris-moi en commentaire ou sur Instagram !
Je remercie Amélie de me le laisser écrire ma review dans ses Papiers noirs.
Voici mon encre rouge…
J’ai décidé de vous emmener au plus profond de l'horreur dans un recueil de nouvelles entre horreur et horreur cosmique avec le maître du genre chez les mangaka : Junji Itô. C'était la première fois que je lisais une oeuvre de cet auteur, mes premiers pas dans cette lecture si particulière je les ai fait avec Zone fantôme.
« Celui qui pleure ses peines en reste captif »
Un proverbe qui prend tout son sens dès la première nouvelle.
Faisons un rapide tour d’horizon. Dans la première nouvelle, « Le coteaux des pleureuses », un homme et sa femme visitent une ville où ils découvrent les pleureuses, un étrange métier. « Maudite madone », elle, nous fait entrer dans un internat catholique un peu particulier. Quant à « Rivière spectrale », elle se déroule dans la forêt tristement célèbre pour ses suicides et devient le théâtre d'un déferlement d'âmes errantes… Pour finir, « Léthargie » est l’histoire d’un homme qui croit avoir assassiné ses voisins. Où se cache la réalité ?
Difficile de vous en dire plus, car l'auteur aime nous surprendre dans ses décalages. Il parvient à nous emmener au détour d'un village, d'un mensonge, d'une folie… Chaque histoire nous emmène là où l'horreur dans toutes ces formes rôde. Il sait nous parler d'une horreur ordinaire.
Mention spéciale : j'ai trouvé que les femmes avaient une place toute particulière entre victimes et antagonistes. J’ai eu l'impression qu’elles étaient les seules à ressentir et à montrer des émotions dans ces tortueux récits qui nous plongent dans les méandres du genre humain. Elles vivent et souffrent alors que les hommes sont en complet décalage, sans émotions, perdus. Ca accentue l’aspect gênant du récit, pour notre plus grand plaisir.
Enfin, le dessin si particulier de Junji Itô sert parfaitement son univers horrifique, c'est magnifique. Il se met au diapason du récit et ne forme qu'un avec lui. Je tiens à souligner que le mangaka a utilisé le numérique pour la première fois dans ce récit.
J'ai adoré ces histoires et j'ai hâte de lire la suite.
Retrouve @chroniks_descobar sur instagram
De la lecture de genre gratos, ça te dit ?
C’est moi qui te l’offre, allez !
Début octobre j’organise un concours pour gagner 13 Effrois au format e-book et papier, un de chaque. Ca se fera sur mon compte instagram, mais puis que tu es abonné·e, aux Papiers noirs à l’encre rouge, je te considère comme VIP.
Alors pour profiter de ton passe-droit, et si ça te chauffe de recevoir un exemplaire de 13 Effrois, laisse un commentaire sous ce post. Ta participation au concours comptera double ✌️
Le tirage au sort aura lieu sur instagram, en story, le 13 octobre en fin de journée.
Rapidement, 13 Effrois ça parle de fantôme, d'objet maudit, de mémoire sur disque dur, de meurtre, d'enquête tordue, des ravages de la drogue, de la vie de couple amère, de catastrophe (naturelle ?), de mensonges et de vengeance.
Puisque tu me lis ici, ça devrait te plaire 😉