J'ai abandonné un roman pour un recueil de nouvelles fantastiques de Joe Hill
Continuer de lire ou abandonner une lecture qu'on apprécie pas, telle est la question... Personnellement, j'ai changé d'avis sur le sujet ! Découvre ma lecture en cours : un recueil de nouvelles.
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Un nombre pareil, ça me fait penser à ça :
Mais ce n’est pas le sujet du jour ! Si tu es encore là, alors je te souhaite une bonne lecture 😁
Je me suis toujours forcé à terminer la lecture d’un livre entamé, parce que je ne voulais pas juger une œuvre sans être allé au bout. Pour moi, c’était comme mettre 3/10 à un film alors qu’on s’est endormi au bout de 30 minutes. Je trouvais ça illégitime en somme.
Mais j’ai changé d’avis…
Il y a tellement de livres à lire aujourd’hui, une production démentielle chaque semaine, sans compter tout ce qui existe depuis des centaines d’années… S’acharner à lire un livre qu’on n’apprécie pas s’apparente à de la torture et surtout : c’est une perte de temps. Bah ouais, s’endormir au bout de 30 minutes de film, ce n’est pas bon signe !
Tout ça pour dire : j’ai arrêté de lire Petits suicides entre amis. Et j’ai tellement bien fait !
Depuis, j’ai mis le nez dans Carrousel Infernal, un recueil de nouvelles fantastiques et horrifiques de Joe Hill. J’ai repris goût à la lecture d’un seul coup ! Un vrai bonheur.
Si tu ne sais pas qui est Joe Hill, j’en parlais dans ce post Instagram.
Et aujourd’hui, je te donne mon avis détaillé sur la toute première nouvelle du recueil.
Mais avant cela, il faut que je te montre les petits nouveaux de ma bibliothèque.
J’ai eu la chance de rencontrer Mélanie Fazi, autrice française reconnue pour sa plume fantastique, et Léo MX, auteur transgenre et féministe, au festival Ouest-Hurlant à Rennes samedi 4 mai. Je suis repartie avec une anthologie de 3 recueils de nouvelles (à un prix ultra compétitif de 12 €) et un roman de fantasy, les deux dédicacés !
J’ai hâte de les lire et de t’en dire des nouvelles…
Plein gaz !
La Tribu, une bande de motards, se réfugie sur le parking d’un restaurant de borde de route. Ils viennent d’assister (ou de provoquer) un double meurtre, ou devrais-je dire un véritable massacre, après avoir trempé dans une histoire de trafic de drogue. Ca sent mauvais…
Les 54 pages déroulent un récit haletant de quelques heures. Dans cette nouvelle, les auteurs (Joe a écrit cette nouvelle à quatre mains avec Stephen King) appliquent les règles élémentaires de la nouvelle, qui ne sont pas du tout immuables : une unité de temps, de lieu et d’intrigue.
Malgré tout, au début de la lecture, j’ai un peu flippé à cause de la ribambelle de personnages dont certains sont nommés sans jamais être mis en scène.
Habituellement, dans une nouvelle, on va à l’économie des personnages parce qu’on a pas le temps de les développer, on les saisit à un instant T et on raconte un morceau de leur vie.
Mais j’ai vite compris pourquoi les auteurs avaient inséré autant de personnages dans leur histoire… Je ne te spoilerai pas !
La thématique de la moto m’a plu, je l’ai trouvée originale. Je ne t’en ai pas parlé, mais j’ai fait beaucoup de moto quand j’étais enfant, en campagne et sur circuit, puis j’ai passé mon permis A dès que j’ai pu. Cela dit, je n’ai pas les moyens de m’acheter ni de “stocker” une moto pour le moment, donc je n’en fait plus depuis longtemps.
Il n’empêche que ça me parle ! Mais si jamais ça n’est pas ton truc, voilà pourquoi tu pourrais aimer Plein gaz.
Il y a une course poursuite. Et c’est probablement la meilleur scène du récit.
Toute la tension réside dans la scène où les motards sont pris en chasse par un camionneur anonyme bien décidé à les foutre hors jeu. La sensation de vitesse et de danger est si bien retranscrite qu’on se croirait sur la scelle d’un des engins.
Cette scène est aussi le catalyseur d’une ambivalence étrange. J’ai ressenti de l’injustice et de la colère de voir ce camionneur péter un câble au point de chercher à renverser les motards. Pourtant, on sait dès le début qu’ils sont loin d’être de gentils innocents…
Enfin, c’est dans cette scène que la violence et le gore sont condensés, donnant sa dimension infernale à l’histoire dont on ignore la résolution jusqu’à la fin.
En bonne nouvelle qui se respecte, il y a une chute. Personnellement, je l’avais devinée avant qu’elle ne soit formulée, mais ça ne gâche en rien le plaisir. Elle répond à la seconde question qu’on se pose pendant toute la lecture après « Vont-ils tous crever ?! » qui est : « Mais bordel, c’est qui ce connard de chauffard ?! »
Mon impression à la fin ressemblait à ça :
Ca ressemble pas un peu à Duel de Spielberg ?
Sachant que Joe Hill dit en introduction qu’il est fan de ce réalisateur, je pense que j’ai ma réponse.
Et toi, dis-moi ?
Tu peux argumenter en commentaire et on en discute si tu veux 😉
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A mercredi prochain 👋
Généralement, je fais en sorte de terminer un livre même si celui-ci n'arrive pas à me faire décoller tout de suite. J'ai peur d'y louper un morceau croustillant ou d'abandonner les personnages à leur sort (je suis solidaire). Ce que je fais parfois, c'est de lire plusieurs livres à la fois pour combler l'absence de passion avec l'un et me ressourcer avec l'autre (et ça peut parfois prendre des années, mais je suis satisfait.e de ne pas abandonner dès que mon objectif est atteint).
Pendant longtemps, je me suis acharnée à finir les livres que je commençais. Et depuis 1 an ou 2, j'ai changé ma pratique de lecture et j'abandonne quand je n'arrive pas un lire un livre. Par contre je me laisse les 100 premières pages avant de lâcher l'affaire.