🎅 Et si le Père Noël était vraiment une ordure ?
Voici mon avis sur le premier film d'horreur qui traite de Thanksgiving, suivi d'une liste de films horrifiques à voir à Noël et de quelques chiffres sur les ventes de mon recueil, 13 Effrois.
Thanksgiving, ce n’est plus ce que c’était…
Parce que le monde a besoin d’extérioriser ses peines et ses souffrances, les films d’horreur comme catharsis sortent aussi après Halloween. Et j’ai pris du plaisir à visionner, confortablement installée dans une salle de ciné désertée, aux côtés d’une âme aussi animée d’obscurité que la mienne, le dernier film d’Eli Roth.
As-tu entendu parler de Thanksgiving ? Pas la fête nationale américaine - ça tu connais - mais le film ! Laisse-moi t’en toucher quelques mots, parce que ça vaut vraiment le coup.
Ne t’y trompe pas en regardant la jolie bande-annonce bien léchée et bien rythmée : Thanksgiving est un film gore, plus gore qu’une dinde dans un abattoir.
Mais c’est aussi et surtout une première partie terriblement réaliste. A coup de dénonciation sociétale qui fait réaliser que le monde capitaliste dans lequel on vit nous a rendu complètement barjos.
Eli Roth et Jeff Rendell ont scénarisé une scène d’une barbarie inouïe : l’ouverture d’un magasin le jour du Black Friday. Ca te paraît banal ? Oui, ça l’est. Et c’est justement cette trivialité qui rend cette scène de haine gratuite, d’avidité égoïste et d’accidents mortels particulièrement terrifiante. Sans en dire trop, sache qu’il y a de quoi penser que l’humanité est tombée bien bas quand on est capable de tuer pour un gaufrier gratuit.
Après cette première partie réussie qui m’a captivée, le soufflet est un peu retombé de mon côté. On bascule dans le jeu du chat et de la souris qui caractérise le slasher. Un tueur masqué, ici il porte un masque représentant un des Pères Pélerins fondateurs des USA, collectionne les victimes selon un plan que des flics cherchent à déceler et à arrêter.
On suit, de manière relativement classique, un groupe d’étudiants éclectiques caricaturaux de notre époque, liés à ce tueur en série par cette fameuse soirée du Black Friday.
Et surtout, on assiste à des exécutions spectaculaires qui m’ont un peu rappelé le principe de Destination Finale.
Je n’ai pas eu peur, la tension n’est pas le fort du film. Non, l’intérêt réside plutôt dans la violence et la thématique. Je garderai en mémoire la critique de la société de surconsommation dans laquelle beaucoup d’entre nous on perdu leur humanité. Et je ne retiendrais probablement pas le final, car selon moi la révélation du meurtrier tombe comme un cheveux sur la soupe malgré l’insistance sur les soi-disant indices laissés au cours du métrage. J’ai trouvé que ça manquait sincèrement d’impact et que la justification était bancale.
Mais j’ai passé un très bon moment !
Envie d’un Noël cruel ?
Marre des films cul-cul de fin d’année ? J’ai une liste de films d’horreur de Noël pour toi. Les voici dans l’ordre chronologique avec mes p’tits commentaires.
Black Christmas, Bob Clark (1974)
Voici l’un des tout premiers Slasher qui aura inspiré Halloween (dont John Carpenter à transposé l’histoire de meurtres au 31 octobre) et Scream (dont Wes Craven a oublié Noël pour garder le tueur en série et les étudiants).
Pendant la période de Noël, dans une résidence étudiante de filles, quelques-unes des pensionnaires ne partent pas rejoindre leurs familles respectives pour les fêtes et restent sur place. Lors d'une soirée, de sordides appels téléphoniques anonymes troublent leur quiétude. Si elles préfèrent ne pas les prendre au sérieux dans un premier temps, une des leurs disparaît mystérieusement, et le corps d'une adolescente est retrouvée non loin de là par la police.
Christmas Evil, Lewis Jackson (1980)
Une vieille série B au ketchup ça te dit ? Mate cette bande-annonce pour te faire une idée du nanar.
Enfant, Harry surprend sa mère en plein ébat avec le Père Noël. Cette vision le hantera toute sa vie. Trente ans plus tard, Harry travaille dans une usine de jouets et son existence entière tourne autour du Père Noël. Il souhaite incarner l’innocence que représente à ses yeux cette figure, mais l’époque a changé et le cynisme règne en maître. Harry va alors endosser son costume et distribuer lui-même les cadeaux… ou les châtiments…
Père Noël : Origines, Jalmari Helander (2011)
Le Père Noël existe, mais il est mort et sa légende est un ramassis de mensonges. Découvre la vérité dans ce film finlandais, et commence par la bande-annonce si tu le souhaites.
Dans le Grand Nord finlandais, une équipe de chercheurs américains vient de découvrir ce qui pourrait bien être la tombe du Père Noël et s’apprête à dévoiler au monde la face cachée de ce personnage de légende.
Krampus, Michael Dougherty (2015)
La légende du père fouettard prend vie dans ce sympathique film fantastique d’épouvante aux touches humoristiques pour une horreur plus légère.
Quand Max voit sa famille peu exemplaire se disputer à l'approche de Noël, le garçon décide d'ignorer la célébration, sans se rendre compte que ce manquement à la tradition va provoquer les foudres de Krampus, un démon ancestral bien décidé à punir les réfractaires. La situation tourne en enfer quand les figures de Noël prennent monstrueusement vie, lançant l'assaut sur la maison de Max et forçant les membres de sa famille à s'entraider pour sauver leur peau.
PS : j’ai pas vu un seul de ces films, mais je les ai sélectionnés parce qu’ils me parlent et que j’ai fait mes recherches. Je pense que ce sont de bonnes expériences. Tu m’en diras des nouvelles !
Toi aussi tu préfères le e-book au papier ?
Hier, 13 Effrois fêtait ses deux mois d’existence. A la veille de Noël, j’ai eu envie de faire le bilan. Si les coulisses de la sortie du livre t’intéressent, je t’en prie, poursuis ta lecture.
J’ai beau être une littéraire dans l’âme, j’ai un attrait pour les chiffres. Je les manipule quasi quotidiennement dans mon travail (indicateurs clés de performance sur les réseaux sociaux, dons, contacts…). Alors en décembre, ma maman m’a donné un coup de pouce pour mettre au point un fichier excel capable de répondre à pas mal de questions comme :
Combien d’exemplaires papier ai-je vendu en octobre ?
Combien de marge ai-je touché depuis le 19 octobre ?
Combien de recettes dois-je engendrer pour rembourser mon investissement dans ce livre ?
etc…
Je suis donc en capacité de te dire que j’ai vendu 35 exemplaires de 13 Effrois depuis sa publication (je ne compte pas ici les exemplaires donnés aux chroniqueur·ses et aux proches). C’est deux fois moins que ce que j’avais espéré, mais je n’ai pas une grande idée de ce à quoi je pouvais m’attendre en vendant une œuvre aussi spécifique qu’un recueil de nouvelles de “mauvais” genres en tant qu’auteure indépendante, alors…
Sur ces 35 exemplaires, 51 % sont des e-book.
Tu te demandes si c’est une bonne chose ou non ? J’ai envie de te dire… les deux !
Quand je vends un e-book, au moins 70 % du prix me revient (80 % quand il est acheté directement via la plateforme BOD au lieu d’Amazon par exemple) et c’est énorme. Je ne toucherai jamais plus de droit d’auteur qu’en vendant un e-book. Et puis, ça permet à mon livre de passer entre les mains de tout un tas de lecteur·ices qui ne jurent plus que par leur liseuse pour des raisons légitimes : gain de place, économie, écologie, praticité...
Mais en octobre, l’e-book de 13 Effrois était en promotion à 1,99 €. Il m’a donc rapporté presque 4 fois moins qu’au format broché, tout simplement parce qu’il était vendu 10 fois moins cher. Alors, quand je vendais 10 e-book à 1,99 €, ça générait 14,92 € de bénéfices, alors que 10 brochés me rapportaient 21,57 €.
Bon… Je ne veux pas te barber avec ça, alors je vais m’arrêter là. Si tu as des questions, je serai ravie d’approfondir le sujet dans une autre newsletter ou en privé, alors ne te gènes pas.
Terminons avec un petit sondage qui me permettra de comprendre si le lectorat des Papiers Noirs à l’Encre Rouge a ce point commun avec le lectorat de 13 Effrois.