🎬Films préférés | ❌Projet abandonné | ⌚Mauvais Timing
Je te livre la liste ultime de mes films préférés (ou presque), je t'explique pourquoi j'ai abandonné CE projet d'écriture et je te raconte ma dernière péripétie avec la publication de 13 Effrois
TOP 11 : mes films préférés
Pour apprendre à se connaître, j’ai eu une idée (géniale). Te dévoiler le TOP 11 de mes films préférés. Ouais, j’suis pas comme tout le monde, j’en ai 11 et pas 10, que veux-tu.
En vérité, ce classement a déjà 2 ans. En le regardant aujourd’hui, je constate que certains ont toujours une place unique dans mon cœur, tandis que d’autres… Je ne sais plus bien pourquoi ils sont rangés là. MAIS, il fut un temps où ils étaient tous légitimes, et puisque je me les suis tous procuré en DVD, c’est qu’ils méritent d’être présentés.
N°11
Black Swan (2010) de Darren Aronofsky.
Nina est parfaite pour danser le Cygne blanc, innocent et pur, au New York City ballet. Mais elle doit confronter son côté obscur, rusé et sensuel pour ne pas perdre le rôle du Cygne noir !
Pour ne rien te cacher, j’ai vu ce thriller psychologique tardivement, en 2018. Il m’a fait l’effet d’une bombe poétique. C’est une ode à notre dualité, souvent refoulée, parfois destructrice, toujours envahissante. A ce moment-là j’ai réalisé pourquoi on louait Natalie Portman, son jeu est pure sincérité.
N°10
Vanilla Sky (2001) de Cameron Crowe.
La vie de David Aames, un jeune et brillant éditeur new-yorkais, prend une tournure surréaliste après un accident de voiture qui va le défigurer.
Ce remake de Abre los oros est un des premiers films mindfuck (ce dit d’un film déroutant, qui induit en erreur pour mieux surprendre avec une deuxième lecture). J’ai adoré m’échiner à réfléchir dessus. C’est aussi un mélange de genres comme je les aime, un casting alléchant (Tom Cruise, Penelope Cruz, Cameron Diaz, Kurt Russel…), et je me suis demandé “Si j’avais la possibilité de rêver pour échapper à une vie de merde, est-ce que je le ferai ?”
N°9
Shining (1980) de Stanley Kubrick.
Écrivain, Jack Torrance est engagé pour garder l’Overlook, un grand hôtel isolé du Colorado, pendant tout l’hiver. Il espère surmonter sa panne d’inspiration. Contraints et forcés, sa femme Wendy et son fils Danny s’installent avec lui, mais la tension monte…
Déjà fan de Stephen King à l’époque du visionnage, je n’avais encore jamais lue l’oeuvre originale - pourtant si célèbre ! mais laquelle ne l’est pas ? - qu’a librement adapté Kubrick. Et j’ai tout simplement adoré (avoir la trouille). L’ambiance pesante, le jeu tordu de Jack Nicholson, la bande-son terrifiante… C’est superbement orchestré, et ça a toujours autant d’effet aujourd’hui. Bien sûr, depuis j’ai lu le roman, et désolée mais selon moi King est meilleur que Kubrick pour donner vie à des personnages plus vrai que nature, ce qui, selon moi, participe à créer la peur. J’en parle ici.
N°8
Slumdog Millionaire (2008) de Danny Boyle et Loveleen Tandan
Depuis son enfance difficile dans les bidonvilles de Mumbai en Inde, Jamal poursuit son rêve : retrouver Latika, une jeune orpheline dont il est amoureux.
Clairement, le résumé ne dit rien ! Là, on dirait une bête romance copiée-collée. En fait, c’est un thriller dramatique qui m’a écorché le coeur. Mes larmes ont coulé en ras-de-marée, parce que j’ai eu peur et mal pour ces gosses des bidonvilles, j’ai ressenti une colère profonde, mais aussi une admiration sans commune mesure. Ce film est une leçon de vie, une grande claque. (J’ai de quoi vous en parler en détail, un jour peut-être).
N°7
Parasite (2019) de Bong Joon-Ho
Toute la famille de Ki-taek est au chômage, et s’intéresse fortement au train de vie de la richissime famille Park. Un jour, leur fils réussit à se faire recommander pour donner des cours particuliers d’anglais chez eux. C’est le début d’un engrenage dont personne ne sortira véritablement indemne…
C’est le film le plus récent de mon top, et l’un des deux seuls à comporter une part significative de comédie. Mais quel rafraichissement que cet écart de richesse absurde de cruauté, mis en image d’une main de maître pour notre plus grand sourire et notre souffle coupé. Il y a tout pour en faire un chef-d’oeuvre. Je suis heureuse qu’il ai eu la Palme d’Or, il le mérite. Si tu ne l’as pas vu, fonce, tu n’es pas prêt·e.
N°6
Memento (2000) de Christopher Nolan
Leonard Shelby n'a qu'une idée en tête : traquer l'homme qui a violé et assassiné sa femme pour se venger. Sauf qu’il souffre d'une forme rare et incurable d'amnésie. Son passé est intact, mais il est incapable de savoir ce qu'il a fait dans le quart d'heure précédent.
Il y a toute une partie du cinéma de Christopher Nolan que j’aime particulièrement, et Memento n’est sans doute pas son film le plus connu. Pourtant, c’est le seul qui fait partie de mon TOP, parce qu’il résonne particulièrement en moi. Comme dans les habitudes du réalisateur, c’est un film mindfuck. Mais surtout, il traite d’une de mes peurs les plus ancrées : celle d'oublier. Le scenario rend parano, il devient difficile de mener l’enquête, de déceler le vrai du faux et la fin à twist devrait te surprendre comme elle m’a surprise.
Et parce que cette newsletter serait trop longue sinon,
je te donne les 5 meilleurs dans la prochaine newsletter !
Et un roman à la poubelle, un !
J'ai longtemps eu honte de le penser, mais c'est vrai, Les John Foster m'ont pris la tête.
Si tu débarques après la bataille, laisse-moi te résumer la situation.
En 2019, je me suis lancée dans un challenge d’écriture international nommé The NaNoWriMo (plus de 413 000 participants l’an dernier, sur 6 continents). Fondamentalement, ça consiste à écrire 50 000 mots entre le 1er et le 30 novembre, soit 1665 mots par jours, pour être dans les temps.
Si tu as du mal à te représenter ça, imagine que tu doives écrire l’équivalent d’un petit roman de 200 pages en 30 jours. Conséquent, hein ? Surtout quand on est en activité à temps plein à côté.
Le but c’est de se mettre au défi. On est en compétition avec soi, et ça permet de se booster sur un projet.
J’avais une idée. Des chaussures diaboliques, capables de transformer le plus doux des agneaux en tueur égocentrique et orgueilleux.
« Les John Foster » (c’est une vrai marque de pompes italiennes), c’est comme ça que j’ai appelé mon projet.
Le pitch ⬇️
Nick Johnson, est un type paumé et solitaire. En livreur de journaux, il a du mal à tenir les deux bouts, alors que sa mère hospitalisée dépend de ses revenus. Le jour de son 33e anniversaire, un vieil homme louche, qui fait la manche dans la rue, lui tend une boite à chaussures. Il lui promet qu’elles lui apporteront ce qu’il cherche. Ce qu’il cherche ? L’amour, la joie, l’argent… Il accepte cet étrange cadeau et enfile les John Foster. Il aura droit au bonheur, mais à quel prix ?
Une infusion de Stephen King avec des glaçons goût pacte faustien, en somme.
J’ai cru en cette histoire, dur comme fer. Bien qu’elle m’ait fait vivre l’enfer.
En novembre 2019, j’ai écrit plus de la moitié (23 263 mots). J’ai posé les bases : personnages principaux et secondaires, ville imaginaire, décors, intrigue… Mais en un mois, le résultat était inabouti. Et c’est normal ! Un premier jet n’est jamais qu’un diamant brut que la réécriture viendra polir.
A moins que ce ne soit qu’un rocher dont même les vagues se désintéressent…
Je me suis obstinée sur cette histoire. Je l’ai complétée, modifiée, développée, complexifiée. Pendant TROIS ans ! Jusqu’à atteindre les 62 550 mots.
Grossière erreur. Le temps a passé, mon style changeait et mes intentions aussi. Fin 2022, je ne savais plus pourquoi je voulais raconter la déchéance de Nick en proie à la démence. J’avais oublié l’origine de ce projet qui m’exaltait auparavant et qui me bouffait désormais.
Alors, j’ai pris la décision d’abandonner ce manuscrit dans un tiroir.
Pour quelques mois, pour des années, pour toujours. On verra…
Libre de ce poids qui pesait comme un échec sur mes épaules de procrastinatrice, je me suis lancée dans l’auto-publication de 13 Effrois.
Et là, je vais aller au bout (j’y suis déjà presque).
J’ai loupé le coche…
Si je me suis lancée dans l’aventure de l’auto-publication de ma toute première oeuvre, c’est parce qu’une chose m’y a poussée. Ou plutôt m’a boostée.
En avril, l’éditrice freelance la plus connue des réseaux sociaux, Miralta Edito et la plateforme de publication européenne Book On Demand (BOD) ont lancé un concours commun. Ils faisaient gagner 30 formules “BOD Classique” via TikTok pour aider les auteur·es à se publier.
J’ai marché au culot. Avec un espoir faiblard. J’avais envie d’y croire et la seconde suivante je préférais penser “Oh, y a peu de chances”.
J’ai gagné.
J’ai gagné !
Sauf que le bon cadeau avait une date limite de validité : le 31 mai 2023. La course a commencé.
Vous me voyez venir.
J’avais 35 jours pour faire relire, potentiellement réécrire, et faire corriger mes 13 nouvelles. Mais aussi pour créer la couverture dans sa globalité et au millimètres près, rédiger les pages liminaires, et régler tous les petits à côtés, en sachant que je n’avais JAMAIS fait ça de ma vie et que tout ce que je connaissais à ce sujet n’était que théorique.
Résultat, mercredi 31 mai à 23h59, j’étais en train de taper mon RIB dans la page de paiement de BOD en espérant mettre une petite douille à la plateforme.
Message d’erreur : vous ne pouvez pas régler en l’état, vous n’avez pas encore importé le fichier PDF du texte.
Deux heures avant, j’étais encore en train de terminer la réécriture de Gabriel Dublais est mort. J’étais au taquet, j’avais de la suite dans les idées, mes doigt flottaient sur le clavier. J’ai écrit vite et bien. Mais pas assez vite…
Alors, la question que tu te poses peut-être c’est : est-ce que je vais abandonner le projet, du coup ?
En perdant ce bon cadeau, je vais mettre 39 € de ma poche.
En toute honnêteté ? Ca me fait un peu braire. J’avais l’opportunité de ne rien payer pendant un an, et j’ai loupé le coche. Mais je ne vais pas tout arrêter pour si peu ! J’ai déjà mis trop d’argent, d’énergie et d’espoir dans l’aventure, j’ai même créé cette newsletter à l’occasion (et j’y ai déjà pris goût).
Alors je vais continuer et te raconter les prochains rebondissements… 😉