👿Tragique histoire | Avis négatif | Court-métrage
Commence par l’histoire d’un fils délaissé qui tourne mal, questionne avec moi le fait de donner publiquement son avis sur un livre quand il est négatif et découvre l’étrange monde du court-métrage.
Avant de commencer, je te rappelle juste qu’un concours pour gagner
un exemplaire de 13 Effrois est actuellement en cours sur mon compte Instagram.
Tu as jusqu’à vendredi 13 octobre au soir pour tenter ta chance😉
Envie d’une tragique histoire de fils délaissé ?
Il y a un peu plus de 5 an, l’écriture est devenue sérieuse pour moi. En août 2017, je me suis inscrite sur le forum d’écriture HPF de l’association Héros de Papiers Froissés.
Et j’ai commencé à écrire pour être lue.
Paf ! J’ai découvert que ce que je voulais vraiment, c’était écrire pour moi ET pour toi !
Je me suis lancée dans la fanfiction Harry Potter, puis dans des concours de fiction originale, des challenges d’écriture. Ma créativité s’en est trouvée boostée !
Mais dès que j’ai planché sur 13 Effrois, ce n’était plus la même marmelade. Hormis une nouvelle actuellement candidate pour un concours, j’avais pas écrit depuis janvier ou février.
Et puis j’ai vue Camille. Camille, c’est une amie que j’ai rencontrée virtuellement sur ce forum d’écriture et avec qui j’ai échangé des avis sur ses textes et les miens pendant plusieurs années. Je l’ai rencontrée physiquement pour la première fois en septembre (j’en ai profité pour lui laisser un exemplaire de 13 Effrois d’ailleurs, bah quoi ?), et quelques jours après on s’est lancé un défis.
Écrire une histoire originale par semaine à partir d’un thème ou d’une contrainte.
J’suis sûre que tu veux lire le tout premier texte que j’ai pondu à partir du thème suivant : “Écris l'histoire d'un second·e fils/fille, délaissé par ses parents.”
J’ai appelé ça Les Liens de la haine.
Voilà le début ! Et si tu veux lire la suite, le lien est juste en-dessous :
Y a-t-il plus triste relation mère-fils que le rejet ? Triste n’est pas vraiment le mot juste. Je songe davantage à “écoeurante”. C’est probablement le seul sentiment réciproque que nous éprouvons l’un pour l’autre. Elle me dégoûte. Elle me méprise.
Mariane avait déjà un fils quand Hector lui mis la main dessus. Cinq ans, un père définitivement absent et un avenir incertain. Hector les a sorti de la misère, il leur a sauvé la vie. En échange d’un toit, d’une situation, Mariane a exécuté avec régularité son devoir conjugal, sans opposer de résistance. Elle s’est donnée comme on paye une dette. Mais par tous les moyens, elle s’est débarrassée de chacun des potentiels héritiers d’Hector. Médication outrancière, mauvaise alimentation, cachoteries, mensonges, dissimulations et autres mutilations. Jusqu’à ce qu’elle ne soit plus en mesure de voir que quelque chose parvenait malgré tout à grandir en elle.
Le parasite. Il était invisible. Pourtant, la grossesse avait lieu. Jusqu’à ce que le déni manque d’effets. Alors, le ventre plat devint rond, imposant. Réjouit fut Hector de constater que ses efforts avaient fini par triompher. Il mis Mariane sous la surveillance d’une gouvernante, jour et nuit. Le seul réconfort qu’elle en tirait était l’éloignement forcé de son mari. Plus de coucherie contrainte, plus de coups. Pendant combien de temps encore ?
[…]
(1378 mots)
Le plus intéressant dans ce challenge, c’est que Camille et moi on écrit pas DU TOUT la même chose. Son truc c’est plutôt le contemporain, les tranches de vie, les relations familiales et amoureuses. A partir d’un même thème on produit deux textes complètement différents.
Bon… moi, comme d’habitude, mes idées sont trash. Tu es prévenu·e !
Faut-il donner son avis lorsqu’il est négatif ?
Cette question mérite débat pour moi et ma double personnalité : je suis lectrice et auteure, rappelle-toi.
Si tu me suis sur Instagram, tu sais qu’en tant que lectrice, je donne mon avis sur tous les livres que je lis (10 à 15 par an). Forcément, même si je n’achète rien impulsivement et que je choisis selon mes goûts, dans le lot il y a des lectures peu ou pas aimé. C’est normal.
C’est naturel pour moi de tout dire : ce qui m’a plu et moins plu. C’est mon soucis de l’honnêteté. Et puis pour fédérer une communauté, c’est primordial. De la même façon qu’essayer de plaire à tout le monde, c’est plaire à personne, dire que tout est une lecture formidable revient à lasser les gens qui eux ne trouvent pas tout formidable. Est-ce que tu te serais abonné·e aux Papiers Noirs si j’adorai les films de Woody Allen et la dark romance et que je détestais Stephen King et les thrillers ?
Mais en tant qu’auteure, la question se pose différemment. La semane dernière, quand j’ai sondé mes abonnés sur Instagram, Delphine Muse a répondu qu’elle ne publiait pas d’avis négatif sur son compte.
Pourquoi prolonger la torture en continuant à en parler ? (Delphine Muse)
C’est une vraie raison. Même si je n’ai jamais détesté une lecture au point qu’elle me torture. Une mauvaise lecture ne me dissuade pas vraiment d’en parler. Au contraire.
L’auteure et artiste Tiphs, a soulevé un point important dans un épisode du podcast Les Mots raturés de Margot Dessene (Auteure). Il m’a fait prendre de la hauteur. Quand un·e bookstagrammeur·se post un avis sur ses réseaux sociaux, quelle est son intention ?
Si l’idée c’est d’avertir les lecteur·ices qui te ressemblent en pointant du doigt ce qui risque de ne pas leur plaire (avec des pincettes parce que la différence nous caractérise, n’est-ce pas ?), la critique négative est admise, je dirais.
Si l’idée c’est d’aider l’auteur·e à s’améliorer, alors pourquoi rendre ton avis public alors qu’iel n’a rien demandé ? Son livre est de toute façon déjà édité et publié, il ne bougera plus et sûrement pas pour satisfaire un·e lecteur·ice qui s’est désigné·e juge de qualité. Si ton intention est vraiment de l’aider, écris-lui en privé.
Sinon… C’est probablement que ta chronique négative n’a pas lieu d’être parce qu’elle est née d’une frustration ou d’une jalousie.
Des retours de beta-lecture, les lecteurs potentiels n’en ont pas besoin, donc il n’y pas besoin que ce soit public. (Tiphs)
Je me suis profondément interrogée sur ma pratique de la chronique.
Déjà, relativisons. La plus mauvaise note que j’ai donné à une œuvre littéraire sur Instagram c’est 4/10. En général, quelque chose m’a vraiment dérangé. Je ne casse pas un bouquin par sadisme !
Ensuite, je n’ai lu et chroniqué que peu de “jeunes” (je fais référence à leur carrière) auteur·es français·es. Il y a 5 chroniques sur mon compte Instagram, pour être précise.
C’est vrai, je n’avais pas été tendre avec Fabrice Causapé. Enfin, c’est l’impression que ça me donne maintenant que je suis comme lui : une auteure auto-éditée. Il a beau m’avoir laissé un commentaire content, il a très bien pu mal le prendre.

Mais ce roman, je l’avais gagné lors d’un concours. Alors Fabrice savait qu’il y avait des chance pour que ce ne soit pas sa cible qui le lise… En réalité je suis complètement la cible de ce genre de bouquin, il m’attirait vraiment. Mais voilà, ça ne fait pas tout.
Pour ma défense, c’était seulement ma 8e chronique lecture et c’était il y a presque 2 ans et demi ! Depuis, j’ai évolué. Je te montre la deuxième chronique la plus “sévère” que j’ai écrite pour une œuvre française de jeune auteur (note 5/10).

Tu vois, je n’ai pas massacré Louise Le Bars. Au contraire, j’ai valorisé ce qui m’a plu dans son roman, sans omettre ce qui m’a semblé moins bien.
La dernière fois que j’ai donné mon avis publiquement sur une oeuvre française, c’était il y a 8 mois.
Cette fois, j’ai choisi mes mots avec davantage d’attention. Quand je soulève du négatif, je prends soin de rappeler ma subjectivité par un “Je pense que” ou “Je n’ai pas bien saisi”. Je n’affirme rien, et je ne dis pas “c’est nul” mais “ça n’a pas fonctionné pour moi”. La nuance est très importante.
J’ai muri à ce sujet. Désormais, je redoublerai d’attention. Égoïstement parce que les avis négatifs me font assez peur vis-à-vis du lancement de 13 Effrois. Même si je me sens armée, je sais que ça peut avoir un effet destructeur pour moi ou pour mon livre. Je n’ai pas envie qu’il se fasse enterrer vivant par des gens qui n’entrent pas dans mon lectorat cible.
Si tu donnes ton avis, pense à ton intention et use de bienveillance.
13 Effrois sera disponible à l’achat dès la semaine prochaine.
Si tu lis en e-book, sois à l’affût, il y aura un prix de lancement que tu ne veux pas manquer !
Mais sinon, les avis Instagram que je viens de déterrer, ils ont agit comment sur toi ? Tu as envie de les lires ces livres ou bien je t’en ai dissuadé·e ? Pourquoi ?
Ne regarde pas ça en mangeant…
Le monde du court-métrage d’horreur m’a longtemps été inconnu. Pire ! J’ai eu tendance à le délaisser en pensant bêtement que c’était pas du vrai cinéma et que c’était pas assez long pour être bien fait. Alors que j’écris des nouvelles… Sérieux ?
Laisse-moi t’ouvrir les yeux.
Déjà, qu’est-ce qu’un court-métrage ?
De la même façon qu’on a fixé des limites arbitraires pour différencier une histoire courte (-7500 mots), d’une nouvelle (-17 500 mots), d’une novella (-40 000 mots), d’un roman (+50 000 mots) ; on distingue le très court-métrage (-3 minutes), du court-métrage (-30 minutes), du moyen-métrage (-60 minutes) et du long-métrage (+60 minutes).
Bon, en réalité, cette différenciation varie d’un pays à l’autre. Genre, les anglais disent qu’un long-métrage ça commence à partir de 40 minutes… N’importe quoi, hein ?
Un court-métrage peut aussi bien être une fiction qu’un documentaire ou un film d’animation.
Court Métrange, une révélation
En 2018, (j’ai rencontré l’amour) j’ai découvert la beauté et la qualité du court-métrage au travers d’un festival qui se déroule tous les ans à Rennes. La 19e édition s’est terminée dimanche dernier.
Mes premiers courts-métrage c’était à la fin des VHS Disney. Ca te parle le film d’animation Le Joueur d’échecs, de Jan Pinkava ? 😉
Court Métrange, créé en 2003 par une l’association Unis Vert Sept Arrivé, est un festival international qui permet de découvrir des réalisateurs ayant choisi un style de cinéma unique (entre fantastique, étrange et insolite), pour faire face au terrible manque d’attention que subit le cinéma de genre.
Parce qu’au cinéma avec Court Métrange, on en voit de toute les couleurs ! Et c’est du vrai spectacle. On enchaine 1h30 de petits films atypiques et tellement intenses.
De la même façon qu’une nouvelle n’a pas le temps de raconter la vie de 10 personnages, le court-métrage doit choisir un lieu, une action et un angle d’attaque pour nous embarquer en quelques secondes dans un univers décalé.
Les 4 derniers courts-métrages que j’ai vu…
étaient gerbant !
Attention, estomacs sensibles s’abstenir. Je vais t’épargner des images dégoûtantes, mais je vais t’en parler alors, c’est parti !
Heat, Thessa Meijer (2020) - 2 minutes
Ce très court-métrage est une boucle temporelle. 🥵 Sous une chaleur à crever (coucou canicule), une femme entre chez un glacier pour se rafraichir. Et c’est tout, sinon je spoile !
Le choix des couleurs criardes, roses, alléchantes, comme un gros bonbon à croquer tranche avec le dégoût certain que procure la chute de cette histoire. Ici, pas besoin d’effusion de sang pour te faire grimacer.
Respirations, Rémi Tournier (2023) 5 minutes
Un homme se retrouve seul dans un monde irrespirable et il a bientôt épuisé sa seule ressource.
Tant de réalisme et de grandeur dans ce décor post-apocalyptique ! Ca fait froid dans le dos d’imaginer que ça puisse devenir vrai. Quand le réchauffement climatique aura débarrassé la Terre de la vermine humaine, notre monde sera un gigantesque désert inhabitable et alors… Le survivant va-t-il s’en sortir ?
Guts, Chris McInroy (2021) 8 minutes
Brody a un handicape qui rend son quotidien difficile : ses intestins ont percé son ventre et son visibles H24.
Dans cette comédie absurde j’ai cru trouver un message anti-discrimination (quoique vu comment ça se termine…), même si j’ai surtout pensé que l’équipe avait cherché à s’éclater en racontant une énorme farce dégueulasse. Pour le coup, j’ai détourné les yeux lors d’une scène particulièrement répugnante. Pas de torture-porn, non, mais disons un repas de tripes plus écoeurant qu’un goulu au McDo’ 😅 Ici y a du sang en veux-tu en voilà, et on ne voit que ça dans ce décors de bureau blanc aseptisé.
Comme tous les matins, Cédric Dupuis (2018) 18 minutes
Nous somme la petite souris dans le quotidien d’un homme déprimé et déprimant, dont le passe-temps est un peu… tordu.
Je n’ai pas du tout accroché à la voix off dont le texte m’a paru lourd et mal écrit. Mais l’image sert véritablement le propos. C’est crasseux, triste et trash. J’y ai trouvé du cliché et du nouveau. Je pense que des 4 c’est le seul que je ne te recommanderai pas spécialement… Mais c’est français ! C’est tout, pas d’argument supplémentaire.
Est-ce qu’il y a un court-métrage qui t’a marqué dans ta vie ? Dis-moi tout, ça m’intéresse !