🕕Voyage temporel | Noirceur humaine | Auto-édition facile
Découvre 5 films originaux traintant du voyage temporel ; je te dis qui de la fiction ou de la réalité est née en premier et pourquoi je suis fière d'avoir choisi l'auto-édition 💪
Ces films te feront perdre le fil du temps
Il y a un mois, un·e lecteur·e des Papiers noirs a décidé que je parlerai des films à thématique de voyage temporel. Je t’en présente 5 que tu ne connais peut-être pas et dont certains usent du temps d’une façon plutôt originale !
Projet Almanac (2014)
de Dean Israelite
Un groupe d’amis découvre des plans secrets permettant de construire une machine à voyager dans le temps. Ils décident de l’essayer pour s’amuser un max dans le passé.
Le pitch ressemble soit à une comédie, soit à celui d’un film d’horreur classique : 5 jeunes adultes se retrouvent dans une maison pour un séjour de folie (souvent dans une Cabane dans les Bois (Drew Goddard, 2012)). On sait direct que ça va mal tourner. Dans Projet Almanac, tout le film repose sur le voyage dans le temps. Pas de Dolorean mais une console de salon. Oui, la machine est greffée sur une XBOX. Mais c’est pas le sujet, OK ? Le vrai noeud de ce film, qui n’est pas un chef d’oeuvre mais qui est un très bon divertissement, c’est la problématique temporelle : quand je change quelque chose dans le passé, je provoque une réaction en chaîne totalement incontrôlable. Ce qui m’amène à…
L’Effet papillon (2004)
de Eric Bress et J. Mackye Gruber
Evan Treborn a le pouvoir de remonter le temps pour corriger ses erreurs. C'est sans compter sur l'effet papillon qui engendre des déconvenues peut-être pires.
Tu as l’impression que c’est quasiment le même film ? Je te l’accorde, les pitch se ressemblent beaucoup. Pourtant, tandis que Projet Almanac partait d’un principe de Science-Fiction, L’Effet Papillon se joue dans un univers fantastique. C’est une oeuvre bien plus travaillée sur le plan de la psychologie des personnages et qui délivre un message encore plus fort. Si tu pouvais changer le passé pour rendre le présent meilleur, le ferais-tu au risque de créer le chaos ? L’intrigue est sombre, difficile. Je t’assure qu’Evan a de bonnes raisons de vouloir changer le passé et on lui souhaite d’y arriver mais… C’est pas si simple.
Si ça peut t’influencer, c’est un 8/10 pour moi (et je l’ai en DVD).
Triangle (2009)
de Christopher Smith
Après une tempête tumultueuse, les passagers d'un voilier embarquent sur un navire fantôme en pleine mer. Mais ils n’ont pas l’air d’être seuls…
Restons dans la veine fantastique avec cette fois-ci une boucle temporelle. Difficile de parler de Triangle sans spoiler le twist final. Promis, je n’en dis pas trop. J’adore les métaphores filées, Triangle en est une (probablement de la dépression et du deuil). Sa froce : il laisse des indices un peu partout pour qu’une fois arrivé à la fin tu te dises : “Ah mais bordel, oui, c’était évident !”. Ensuite, tu ne le vois plus de la même façon et tu réinterprêtes tout. S’il a ma faveur c’est aussi parce que c’est un thriller qui tire sur l’épouvante.
Source code (2011)
de Duncan Jones
Colter Stevens se retrouve sans aucun souvenir dans un train. Sa mission : revivre un acte terroriste jusqu’à trouver le porteur de bombe avant l’explosion.****
Dans les années 2000 et 2010, le terrorisme est un sujet récurrent dans la fiction américaine et la science-fiction apporte son lot de réflexion. Imagine qu’on puisse déjouer un attentat avant même qu’il n’ait lieu, et ça en avançant le temps (Je ne te parle pas de Minority Report (Steven Spielberg, 2002) qui a plus difficilement sa place dans ma liste). La pression sur les épaules du protagoniste joué par Jake Gyllenhaal est énorme, le travail est épuisant, et trouver un coupable dans un train c’est presque comme chercher une forme de vie dans la voie lactée… Probablement impossible ou beaucoup trop long pour être fait à temps !
Mr. Nobody (2010)
de Jaco van Dormael
Dans une gare, un jeune garçon doit choisir de partir avec sa mère ou de rester avec son père : deux vies très différentes en découlent et elles ont toutes les deux existé.
On termine avec un OVNI. Nemo est le dernier humain sur le point de mourir de mort naturelle. Il a plus de cent et quelques balais et on le surnomme Mr. Nobody parce que sa mémoire défaille et qu’il est incapable de raconter sa vie et son passé correctement. A-t-il suivi sa mère qui s’est remise avec un homme déjà père d’une fille ou est-il resté avec son père qui a sombré dans la solitude et la maladie ? Les deux ! Dans cette histoire à la Big Fish (Tim Burton, 2003), il n’y a pas de vérité ou de mensonge, il n’y a que des interprétations. Le temps est subjectif.
Si je t’ai donné envie de découvrir au moins un de ces films sur fond de problématique temporelle, j’en suis ultra satisfaite. Et si tu connaissais l’un d’entre eux, on en parle quand tu veux 😉
Quand je pense à la noirceur de l’humanité
J’ia un scoop pour toi : j’ai beau écrire des trucs méga tordus, je ne le suis pas (tordue).
Oui, je suis capable de détailler avec précision la torture ensanglantée d’un personnage que j’ai inventé. Pourtant, j’ai un coeur et une sensibilité. Pour ça que je verse quelques larmes devant la mort de Jack dans Titanic ou la presque mort d’E.T.
Quoi, t’en doutais ?!
C’est parce que j’ai de l’empathie que j’écris. Ce caractère qu’on partage à un degré différent fait que je me mets facilement dans la peau d’un autre. Je me fonds dans des yeux étrangers, et j’imagine.
Qu’est-ce que ça ferait si on m’enlevait mon gosse et que des années plus tard, j’apprenais qu’il n’était pas mort mais entre les mains d’un mec dangereux et instable ?
Je n’ai pas d’enfant. Je n’en aurai peut-être même jamais, mais je comprends très bien qu’une telle situation puisse conduire quelqu’un à faire l’impossible et l’impensable, au delà de toute morale et de toute cohérence.
Qu’est-ce que je ferai si mon père m’interdisait d’épouser la personne que j’aime de tout mon coeur, sous prétexte que ça ne fait pas ses affaires et qu’elle n’est pas assez bien ?
Mon père n’a jamais donné son avis sur ma situation amoureuse… Mais je comprends très bien qu’une telle interdiction puisse pousser au suicide ou au meurtre. Enfin je comprends qu’on y songe en tout cas. Ne me fais pas dire c’que je n’ai pas dit !
La raison pour laquelle j’écris des histoires fictives vient probablement d’un besoin d’évasion. Être quelqu’un d’autre, qui je veux et comme je veux, le temps d’un récit.
L’écriture est un super pouvoir. Le lecture aussi, tu es d’accord ?
Ainsi, je passe du bon temps en lisant une presseuse de linge arracher la peau de tout un bras à un pauvre type dans Danse macabre (Stephen King, 1976), et je prend un plaisir certain à sursauter devant Sinister (Scott Derrickson, 2012).
Il n’empêche que si la moindre de ces choses devait arriver en réalité, je trouverai ça, à juste titre, affreux et insupportable.
Rassure-toi, je sais faire la part des choses. J’espère que toi aussi. N’est-ce pas ?
Et j’en arrive à un vieux débat : qui de la poule ou de l’oeuf. Ou plutôt, qui de la fiction ou de la réalité.
Ce qu’on écrit n’est selon moi jamais une invention pure et simple. C’est une inspiration. De faits réels, de vécu. Comme une légende bâtie sur des rumeurs.
Tout ça pour dire que Macron est con.
Quoi j’ai pas le droit de faire un parallèle avec l’actualité ? Bien sûr que si, c’est ma newsletter !
Quand Macron dit que les violences actuelles qui ont lieu dans la rue sont dû aux jeux vidéo, il dit de la merde, désolée.
Et c’est facile de le démonter : la violence existait avant GTA et Call of Duty. D’ailleurs, ces deux jeux vidéos sont nés du réel ! GTA reproduit les violences de gangs dans les ghettos américains des années 90 et Call of Duty a juste rendu les guerres historiques interactives.
Pour avoir joué et pour continuer à jouer à des tas de jeux vidéo voués aux plus de 18 ans (je parle de tuerie, ne t’égare pas), je ne crois pas avoir encore fait quoique ce soit qui mérite la prison. Et je ne me sens pas l’âme d’un Hitman®️.
Mais le Président français n’est pas le premier à faire cet amalgame. Il y a des années, Rage (1977), un roman de Stephen King publié sous pseudonyme (Richard Bachman) a été retiré de la vente parce qu’il a été retrouvé à plusieurs reprises dans les affaires de jeunes qui avaient fait un massacre dans un établissement scolaire.
On a accusé une fiction de donner de mauvaises idées à des ados au lieu d’accuser le pays de laisser circuler des armes à feu.
Ce sera tout pour la réflexion du mois !
L’auto-édition, c’est pour les ratés (ou pas)
Plus j’avance, et plus je suis fière d’avoir osé franchir le pas de l’auto-édition.
Déjà, j’ai démonté en moi un préjuger qui t’a peut-être habité. Non, l’auto-édition n’est pas la solution de facilité, ni le choix par défaut qu’on prend lorsqu’on a pas réussi à convaincre les professionnels du livres : les éditeurs.
J’ai conçu 13 Effrois par envie profonde d’être lue. Je le vis comme une urgence de sauter dans le vide pour me confronter à la réalité de la publication, pour gagner en légitimité (et ça ne regarde que moi), pour me redonner le goût de l’écriture.
Parce que oui, je n’ai pas RÉELLEMENT écrit depuis 6 mois (enfin j’ai repris la semaine dernière). Pour une auteure, c’est louche hein ?
Figure-toi que j’étais tétanisée par l’abandon de mon thriller fantastique (j’en parlais dans l’édition n°2) et complètement bloquée par la publication de mon recueil.
Cette aventure, j’ai souhaité la vivre sur un coup de tête. Rien n’était préparé, mais les étoiles se sont alignées. Il faut savoir lire les signes 🦢.
Depuis, 13 Effrois est arrivé entre les mains de 15 personnes dont des chroniqueur·ses. Pour le moment je n’ai eu que des retours en off. C’est normal, le recueil paraîtra finalement en octobre, quand Halloween approchera. Alors les chroniques se font aussi désirer !
Par contre la plupart ont fait l’éloge de sa sublime couverture.
Et ça me rend encore plus fière !
L’illustration n’est pas de moi, mais d’un ami auteur et illustrateur, Yann Vilain Cortie. Et je suis particulièrement heureuse d’avoir collaboré avec lui pour la couverture.
Toute la maquette en revanche, elle est de moi. Et je n’ai pas de formation en graphisme.
J’y ai passé du temps. Ma maman m’a donné son avis de personne non-initiée et j’ai eu le droit à l’aide de plusieurs personnes via mon post instagram sur le sujet. Bref, j’ai bien travaillé.
Alors, je ne me suis pas plantée dans la couverture. J’ai plus qu’à espérer que les 13 histoires trouveront leur public.