3 films de genre : coup de coeur, déception et curiosité

Arrête de scroller à l'infini sur Netflix pour trouver un film à regarder, laisse-moi te donner mon avis sur 2 films à l'affiche au cinéma et une re(découverte) de science-fiction.

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On est en semaine impaire. Ca signifie que je vais t’abreuver d’art sang pour sang mauvais genre. Et cette fois, j’ai décidé de parler exclusivement cinéma, pour la simple et bonne raison que j’ai vu plus de films que lu de livre (je suis toujours sur mon Rose Madder de Stephen King depuis un mois… Ne juge pas ma lenteur, ok ?)

Leg’s go pour deux thrillers français et un films de SF international.

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Les 3 derniers films que j’ai vu valent-ils le coup ?

Il y a un peu moins de 10 ans en arrière, je voyais minimum un film par mois au cinéma. De quoi remplir un TOP 10 chaque année sur SensCritique (c’était mon p’tit plaisir de faire un classement purement subjectif et de le comparer à la moyenne des utilisateur·ices).

Tu peux voir mon TOP films de 2018, la dernière année où je me suis fait plus d’un film par mois, 18 au total. Le bon vieux temps…

Petit à petit, j’ai eu du mal à trouver le temps. Et quand le COVID est passé par là, mes habitudes ont changé.

Je me suis abonnée à une plateforme de vidéo à la demande (comment ça on dit streaming quand on est dans le coup ?) et le cinéma est devenu cher quand j’ai arrêté les études, faut dire ce qui est.

Mais ! Le cinéma reste pour moi un lieu sacré où je passe des moments mémorables.

Le streaming sur ma télé c’est cool, parce que c’est confortable, mais le cinéma c’est une véritable expérience. C’est même un condensé de vie : pleurs, rires, peur, surprise, angoisse, espoir, adrénaline… Tout ça en quelques dizaines de minutes.

Quand je vais voir un film, parce que la plupart du temps je le choisis bien, j’en ressors changée.

Ces deux dernières semaines, je suis retournée au cinéma. Et il faut que je te parle de ce que j’ai vu sur ce grand écran, et aussi sur ma télé.

Anatomie d’une chute, Justine Triet (2023)

La vie d’un couple tient parfois à une chute. On peut s’aimer la veille et tout foutre en l’air de lendemain pour une dispute ou sur un coup de tête. Dans le cas où l’on est accusée du meurtre de son mari qu’on aimait tant, ça devient un énorme problème.

Tu n’as pas entendu parler de la Palme d’Or 2023 ? Pourtant, elle a fait grand bruit.

Pourquoi ? Parce que :

• C’est la troisième fois, en 76 ans, qu’un film réalisé par une femme obtient cette récompense au Festival de Cannes

• C’est le 1er film français à remporter le Golden Globe du meilleur scénario et celui du meilleur film en langue étrangère

• Il est nommé 5 fois aux Oscars 2024 (résultat en mars) et 11 fois aux Césars 2024 (le 23 février)

Sandra, Samuel et leur fils malvoyant de 11 ans, Daniel, vivent depuis un an loin de tout, à la montagne. Un jour, Samuel est retrouvé mort au pied de leur maison. Une enquête pour mort suspecte est ouverte. Sandra est bientôt inculpée malgré le doute : suicide ou homicide ? Un an plus tard, Daniel assiste au procès de sa mère, véritable dissection du couple…

J’ai toujours aimé les films et série de procès. Je pourrais citer Philadelphia (Jonathan Demme), American Crime Story - Saison 1 (Scott Alexander et Larry Karaszewski), La Fille au bracelet (Stéphane Demoustier)…

Mais Anatomie d’une chute n’est pas qu’une démonstration d’éloquence, qu’une simulation judiciaire, qu’un verdict attendu. C’est un drame familial.

J’ai été bluffée par le jeu d’acteur·ices et j’ai surtout pu me délecter des scènes de dialogues qui sont le moteur et l’intérêt de ce film, selon moi.

Tu ne le sais peut-être pas encore, mais en tant qu’auteure, j’ai un faible pour l’écriture des disputes de couple. C’est tout naturellement que je suis restée pendues aux lèvres de Sarah et Samuel pendant leur bataille interminable de reproches mutuels. C’est ma scène préférée, celle que je retiendrais entre toutes. Ce n’est pas pour rien si elle a nécessité plus de 70 réécritures de la part de Justine Triet et son compagnons Arthur Harari.

Le film repasse dans les salles françaises. Pas convaincu·e ? Avec une note de 7,8/10 sur SensCritique (moi j’ai mis 10/10 et c’est pas une note que je balance facilement), tu peux y aller les yeux fermés. Pense juste à les rouvrir une fois sur ton siège en velours.

Un Coup de dés, Yvan Attal (2024)

Sur un malentendu, on peut aussi être responsable d’un crime sans jamais être inquiété. Ca s’appelle un coup de bol. Après… faut pouvoir vivre avec la culpabilité d’avoir non seulement ôté la vie à quelqu’un mais aussi d’avoir laissé un innocent en payer de sa liberté et de son honneur.

Je ne suis pas souvent d’accord avec les critiques ciné du Masque et la Plume de France Inter, mais il est vrai que le dernier film d’Yvan Attal, dont je ne connaissais pas le travail, est raté.

Mathieu doit tout à son ami Vincent : sa maison, son travail, et même de lui avoir sauvé la vie il y a dix ans. Ils forment, avec leurs compagnes, un quatuor inséparable, et vivent une vie sans nuage sur la côte d’Azur. Mais la loyauté de Mathieu est mise à l’épreuve lorsqu’il découvre que Vincent trompe sa femme. Quand la maîtresse de Vincent est retrouvée morte, la suspicion s’installe au cœur des deux couples, accompagnée de son cortège de lâchetés, de mensonges, et de culpabilité…

Même si je n’ai pas eu envie de sortie de la salle de cinéma devant Un Coup de dés, je ne garderai probablement aucun souvenir de ce film à moyen terme.

Maintenant que je sais qu’il était d’abord destiné à devenir une comédie que le réalisateur a décidé de transformer en thriller par envie d’expérimenter le genre… Je comprends mieux.

Mon conseil : si tu dois voir un film au cinéma, ne dépense pas ton argent pour voir Un Coup de dés, même s’il était premier au box office français lors de sa première semaine de sortie ! Le 4,6/10 de SensCritique est assez unilatéral.

Realive, Mateo Gil (2017)

Imagine que dans 60 ans les scientifiques aient trouvé un moyen de défier la dégénérescence cellulaire et de vaincre la mort. Trop bien ! A moins que le processus ne soit pas complètement au point et qu’être ressuscité dans un avenir si différent soit juste un putain d’enfer.

Marc est un jeune trentenaire à qui tout réussit. Lorsqu’il apprend qu’il ne lui reste plus qu’un an à vivre, il prend une décision radicale : cryogéniser son corps dans l'espoir qu'on puisse le guérir dans le futur. A son réveil, 60 ans plus tard, sans repères et séparé de ses proches, Marc découvre un monde dans lequel il est devenu un étranger.

Perso, l’anticipation qui parle d’évolutions technologiques c’est carrément mon truc ! Le synopsis m’a embarquée direct.

Avertissement : si toi aussi tu as la fâcheuse manie de regarder un film gore en mangeant, sache que la scène d’intro de Realive pourrait te donner envie de recracher ton dahl de lentilles.

Autrement, tu seras plutôt balloté·e entre questionnements éthiques et tiraillement sentimental pendant le reste du film, entre souvenirs réels et fantasmés. Peut-être est-ce la patte de Mateo Gil également scénariste du métrage alors qu’il a co-écrit Vanilla Sky, n°10 dans mes films préférés.

Avec un budget de 7 millions de dollars, l’équipe franco-espagnole a produit de très belles images et des effets visuels réussis qu’il aurait mieux valu voir sur grand écran en 2017. Grace à Shadowz, la plateforme de streaming française dédiée au cinéma de genre (le paradis pour nous), tu peux le voir chez toi, tranquillou.

Ne pars pas avant de répondre au sondage !

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J’espère que cette newsletter dédiée au cinéma de genre t’aura donné envie de retourner en salle obscure ! Si oui, laisse-moi un like avant de partir et dis-moi quel film tu compte aller visionner en commentaire.

A mercredi prochain pour parler de la réécriture de mon thriller fantastique 👋