Découvre l'horreur à hauteur d'enfants : 9 films pour toi.
On a tendance à cloisonner l'innocence de l'enfance et l'horreur de l'âge adulte. Mais c'est une image naïve et impossible de la réalité. Les enfants aussi font face à l'horreur !
D’après le sondage de la newsletter n°26, tu as un penchant pour les personnages complexes, ambigus, avec un pan psychologique plutôt sombre.
En fait, tu aimes les personnages qui te ressemblent, tu aimes le réalisme, parce que tu peux les comprendre, ressentir de l’empathie ou de la sympathie pour eux, voire t’y identifier.
Ca tombe bien parce qu’aujourd’hui on va voir un large panel de personnages fictionnels complexes entre héros et anti-héros. Et pas n’importe lesquels : ce sont tous des enfants 😁
Tu aimes les enfants ? Peut-être que tu en as toi même… Ou qu’ils t’entourent dans ton travail ou bien chez tes proches et amis. T’en connais forcément quelques uns, ne mens pas !
Bon admettons que tu n’en côtoies pas. Normalement, tu en as forcément été un·e. A moins que je m’adresse à une IA…
Alors, le sujet du jour va te parler.
La semaine dernière, j’ai écouté le 3e épisode du podcast de Shadowz dont la thématique était “Cauchemars d’enfants”. Il explore la façon dont les films mettent en scène la fin de l’innocence.
Ca m’a donné envie de te partager des films de genre - entre horreur, fantastique et thriller - que j’ai vus et dont un ou plusieurs enfants y sont importants pour une de ces 2 raisons :
L’enfant est au centre de l’intrigue, c’est le noeud
L’histoire se déroule du point de vue d’un enfant
C’est partie pour une sélection de mon cru !
L’enfant est au centre de l’intrigue
Malgré lui, l’enfant peut être au coeur de l’horreur, le déclencheur des ennuis, tout en étant une victime. C’est l’idée des trois films suivants.
Room, 2015 (Drame)
de Lenny Abrahamson
Jack, 5 ans, vit seul avec sa mère. Elle lui apprend à jouer, à rire et à comprendre le monde qui l’entoure. Un monde qui commence et s’arrête aux murs de leur chambre, où ils sont retenus prisonniers, le seul endroit que Jack ait jamais connu.
Ne nous cachons pas derrière la fiction, ce scénario adapté d’un roman est basé sur pas moins de 3 histoires vraies de femmes séquestrées, battues et violées, qui ont donné naissance à des enfants sous cloche. C’est un film qui donne la rage, qui nous fait hurler « Que fout la police ? » et qui nous fait perdre foi en l’humanité, parce que la cruauté rejaillit sur cet enfant qui n’a pas demandé à naître dans cette horrible vie. Faites des gosses…
Un conseil, si tu veux le voir, ne regarde pas la bande-annonce avant, ça pourrait gâcher la tension.
L’Orphelinat, 2007 (Épouvante)
de J. A. Bayona
Laura retourne dans l’orphelinat de son enfance avec son mari et son fils de sept ans, Simon, avec l'intention de restaurer la vieille maison et d'en faire un lieu d'accueil pour enfants handicapés. La demeure réveille l'imagination de Simon, qui commence à jouer avec des amis invisibles.
Ce drame espagnol flirte habilement avec le fantastique : alors que Laura et son mari se construisent une vie à leur image, la prunelle de leur yeux, leur fils adoré, disparaît. Quand je disais que l’enfant était au centre de l’intrigue, je ne mentais pas ! Les parents vont mettre tout en œuvre, ce qui inclus de faire appel au surnaturel, pour retrouver leur fils plutôt que de le croire mort. Pour info : le film est entre autre produit par Guillermo del Toro.
Perso, j’ai jamais eu d’ami imaginaire.
Silent Hill, 2006 (Fantastique)
de Christophe Gans
Pour vaincre les crises de somnambulisme aiguës de sa fille, au cours desquelles celle-ci se retrouve en danger, Rose est prête à se rendre dans le lieu dont elle parle dans son sommeil quitte à y rester piégée.
Qu’est-ce que j’ai adoré me perdre dans l’ambiance glauque entre rêve et réalité de cette adaptation de jeu vidéo. Chaque fois que le film se termine, je suis en bad total, et pourtant j’y suis retournée et j’ai même acheté le DVD. Ici, la fillette représente l’objectif de l’intrigue : elle doit être soignée, puis elle doit être retrouvée et sauvée. Sans elle, pas d’histoire et moins de peurs !
En pensant : je pense que je ne pourrais pas survivre en jouant à Silent Hill.
L’histoire se déroule du point de vue d’un enfant
Les peurs d’enfant nous sont parfois devenues inaccessibles, alors le cinéma nous permet de les revivre à travers leurs yeux. Voici 3 points de vues d’enfants !
The Visit, 2006 (Thriller, Épouvante)
de M. Night Shyamalan
Un frère et une sœur partent en vacances dans la ferme de leurs grands-parents maternels en Pennsylvanie pour la toute première fois. Ils découvrent les activités suspectes du vieux couple…
Voilà une manière originale de confronter les générations : un séjour entre petits-enfants modernes et grands-parents bizarres dans un lieu isolé. La tension et l’étrange sauront monter lentement à travers le regard de Tyler et Rebecca qui filment des preuves de l’étrangeté des vieillards avec leur camera. Y a de quoi être mal à l’aise rien qu’à imaginer être à leur place. La touche comique est parfaite pour détendre l’atmosphère au moment opportun, et elle n’efface pas l’angoisse.
Shining, 1980 (Fantastique, Épouvante)
de Stanley Kubrick
Écrivain, Jack Torrance est engagé comme gardien, d’un grand hôtel isolé, pendant tout l’hiver. Il s’y installe avec sa femme Wendy et son fils Danny en espérant vaincre la page blanche. Mais l’hôtel Overlook n’a pas l’intention de l’y aider…
Je voulais éviter les classiques, mais l’adaptation d’une des œuvres majeures de Stephen King met justement en scène l’horreur à travers les yeux d’un enfant. Danny a une sorte de troisième œil qui le rend perméable aux mauvaises ondes. Il est assailli de visions terrifiantes qui sont comme des alertes concernant cet affreux endroit. Mais de son petit âge, il est vulnérable et impuissant.
Morse, 2008 (Fantastique, Horreur)
de Tomas Alfredson
Oskar est un adolescent fragile et marginal, livré à lui-même et martyrisé par les garçons de sa classe. Il se réfugie au fond de la cour enneigée de son immeuble, et imagine des scènes de vengeance... Quand Eli s'installe avec son père sur le même pallier que lui, Oskar trouve enfin quelqu'un avec qui se lier d'amitié.
Encore une adaptation ! Il s’agit de la version cinéma de Laisse-moi entrer, le célèbre roman de vampire du suédois John Ajvide Lindqvist. Pour le coup, on ne peut pas être plus dans la peau des enfants ici puisque les adultes sont soit des proies, soit des serviteurs, mais n’ont jamais vraiment voix au chapitre (c’est à peine si on les voit). Ce film est d’une froideur glaciale tant par son décors et ses images que par ce qu’il aborde et ce qu’il montre. Malgré tout, une flamme brûle dans ce chaos, elle existe dans la relation des deux protagonistes aussi effrayants que sympathiques.
Le bouquin est dans ma pile à lire et j’ai hâte de commencer. D’ailleurs il a une note de 7,9/10 sur SensCritique !
En bonus : les enfants méchants des films de genre
Rapidement, voici 3 films où l’horreur est directement incarné par les enfants, qu’ils soient dotés d’une cruauté crasse ou contrôlés par un autre.
Je fais vite parce que la newsletter commence à être longue…
L’Exorciste, 1973 (Paranormal)
de William Friedkin
Regan profère des insanités depuis sa chambre, une force para-normale l'habite. Désespérée, sa mère fait appel à deux exorcistes.
Dois-je vraiment faire un commentaire sur ce film culte dont le tournage a été une véritable catastrophe ? Math se fait des films parle longuement des faits réels cachés derrière l’Exorciste, si ça t’intéresse (y a eu des morts).
Eden Lake, 2008 (Horreur)
de James Watkins
Jenny et Steve quittent Londres pour passer un week-end romantique au bord d'un lac. La tranquillité du lieu est perturbée par une bande d'adolescents bruyants et agressifs qui s'installent avec leur rottweiler juste à côté d'eux…
Imagine un petit couple propret de londoniens se faire insulter par des ados arrogants et mal-élevés. Maintenant, imagine ces londoniens pourchassés dans une forêt dense par une meute de gosses dérangés et un chien !
Goodnight Mommy, 2014 (Horreur)
de Severin Fiala et Veronika Franz
Durant un été, des jumeaux attendent le retour de leur mère. Elle revient transformée suite à une chirurgie esthétique. Ils doutent alors de son identité.
Difficile de parler de films dont la force réside plus dans le mystère, les non-dits et l’esthétique que dans l’intrigue. Ce que tu dois savoir c’est qu’il a quelque chose de profondément dérangeant et angoissant.
Avant de partir, j’ai un sondage pour toi !
On est d’accord, il y a des tas d’autres films qui pourraient entrer dans cette thématique. J’espère que ma sélection aura attisé ta curiosité. Si oui, laisse-moi un like avant de partir.
A mercredi prochain pour faire un tour dans les coulisses d’écriture 👋
J'avoue, les films d'horreur avec les enfants, ça me fout la flippe 😱 du coup j'en ai presque vu aucun (à part Shining et l'Orphelinat et l'Exorciste). Par contre, il faut vraiment que je regarde The Visit et Goodnight Mommy, ils ont l'air top ! Merci pour la découverte 👍