Pas de "tout" posséder. La location a du bon, et étant donné que je me sens particulièrement concernée par la décroissance, ça a du bon notamment dans les domaines du bricolage, du jardinage, etc. Pas besoin de posséder une visseuse, on peut la louer quand on en a besoin ;)
Mais pour ce qui est de la culture et de l'art, je pense que posséder peut s'avérer utile. Personnellement, je n'achète pas tous les films que je vois au cinéma, je n'achète que ceux qui m'ont marqué et que je pourrais revisionner parce que j'en suis propriétaire ! Pour les livres, je revends ce que je n'ai pas aimé, et je garde ce que j'ai adoré notamment parce qu'en tant qu'auteure j'ai tout intérêt à avoir sous la main des bouquins que je peux refeuilleter au besoin !
Ah, la dématérialisation, le "je paie pour utiliser quelque chose mais sans que cette chose puisse m'appartenir", on connaît^^ D'ailleurs avec tout ce cirque autour du streaming musical, plus le fait que je veuille soutenir les artistes, j'ai décidé de revenir à l'achat de CD (ou d'albums numériques, merci Bandcamp !), à l'ancienne ! Le streaming reste en revanche, comme tu dis, une manière très simple de faire des découvertes. J'ai dû passer quoi, deux ou trois ans sur Spotify ? Et ma culture musicale a pas mal progressé haha
Et rien ne nous empêche de combiner les deux... Personnellement j'achète toujours des DVD et des CD (en plus des livres), mais je n'achète que ce que j'adore.
Merci pour l'info concernant Bandcamp, je ne connaissais absolument pas !
Je pense (j'espère et je souhaite) que le livre a encore de beaux jours devant lui. On prédit sa mort depuis longtemps et il résiste. Et même, les éditeurs arrivent à vendre des livres de romance et e young adult plutôt chers grâce à des couvertures clinquantes et en ayant ressorti du néant la technique du jaspage.
J'espère que le livre vivra encore longtemps. Egoïstement pour moi parce que j'arrive à lire des articles et des newsletters sur un écran mais je ne veux pas passer tout mon temps devant des écrans et le livre papier représente encore à mes yeux une forme de déconnexion et d'évasion. Et il m'est plus facile de me concentrer sur un livre que devant un écran (mon attention papillonne plus vite ou pire, je m'empare d'un deuxième écran pendant que je suis devant le premier). En plus sans étagères remplies de livres, l'appartement serait bien vide et y perdrait un peu de son âme.
Et pour ce qui est du public jeunesse, et j'entends par là les premières lectures et albums pour tout petits, il est vital que la distribution se fasse sur papier pour ne pas endommager leur cerveau par une utilisation trop précoce des écrans.
Ensuite ce serait terrible pour l'industrie du livre et ça programmerait la fin des librairies ce qui serait une grande perte. Peut être aussi des médiathèques, bref tous ces lieux où le temps ralentit un peu.
Avec l'arrivée de l'IA générative, j'imagine bien des textes générés par IA sur des plateformes de lecture en streaming mais que les auteurs humains restent publiés et distribués en librairie mais avec un certain coût. Une industrie à deux vitesses, encore une ?
Il y a des tas d'arguments a faire valoir pour que le livre reste matériel, tu les a énumérés et je te rejoins parfaitement !
Pour ce qui est de ta vision du futur, elle me semble plausible. Même si j'ai du mal à croire qu'on acceptera de lire des IA sur le web. M'enfin... Si leur "intelligence" grandit, effectivement ça se pourrait bien.
Je n'abandonnerai jamais les livres papier, tout comme je n'ai pas abandonné l'achat de jeux vidéo physique et l'achat de DVD (bon pour la musique j'ai Deezer, mais j'ai une platine et j'achète des vinyles !). La seule plateforme de streaming que je trouve "louable" ce sont les livres audio, je suis passée d'Audible à Nextory récemment et je suis fan, je fais de belles découvertes grâce à ça !
Sinon, j'ai la même Kindle depuis 6 ou 7 ans, mais je n'ai jamais pris l'abonnement, parce que je savais que je continuerai d'acheter des livres papier. Alors parfois je peux passer pour une matérialiste, mais je m'en fous parce que si jamais l'internet est en panne, j'ai toujours des films à regarder, des vinyles à écouter, des jeux vidéo à jouer ou des livres à lire :)
Mais oui !!! Le jour où internet lache, ou pour d'autres raisons, on est bien content d'avoir NOS PROPRES livres, films, séries et albums. Bien qu'on soit limités en place...
Pour ce qui est de Nextory, c'est vrai que j'en ai déjà entendu parler ! J'y jetterai un œil un de ces quatre.
J'avoue que j'aime bien tous les formats, parce que je fais un usage différent de chaque. J'achète en papier quand je sais que je vais aimer et que je veux ce livre dans ma bibliothèque, en ebook quand je veux pouvoir lire dans mon lit (😂 plus pratique) ou en voyage. J'ai l'abonnement Kindle pour la sélection en anglais (j'adore les séries policières à rallonge, genre plus de 15 tomes, et ma bibliothèque et mon porte-monnaie ne sont pas extensibles à l'infini), et Audible parce que je suis fan de livres audio (qui me sauvent la vie pendant les trajets et les corvées). Malgré tout ce qu'on peut dire, l'abonnement Kindle m'a permis de découvrir beaucoup d'auteurs auto-édités que je n'aurais jamais connus autrement... Là on parle du côté lecteur ; pour le côté auteur, je ne me prononce pas, parce que TOUTES les options (maison d'édition, format papier, format numérique, abo Kindle, Wattpad, auto-édition, etc.) sont à un moment ou à un autre, défavorables pour l'auteur.
Ton point de vue permet de garder cette nuance. L'idée ce n'est pas de jeter la pierre à un système comme l'abonnement Kindle (qui domine le marché du e-book en tout cas en France), puisque tous sont complémentaires et jouent un rôle différent. Et ta façon de les consommer ne tue pas le livre papier, à priori. D'autant que le livre audio ne sort jamais avant le livre papier, je me trompe ?
Petit instant « je me la pète » (parce que ça n'arrive pas souvent vu mon peu de confiance en moi) : sur l'illustration que tu as mise pour Vivlio, on voit la couverture de ma propre série (Kill Switch).
Pour revenir sur le sujet de la netflixation de la littérature, j'ai un avis très mitigé. J'ai vraiment l'impression que ça ne prendra jamais vraiment côté lecture électronique, comme si le plaisir de la lecture dépendait réellement du livre que l'on tient entre ses mains. Je peux me tromper, et je sais qu'il y a des gens qui préfèrent les ebooks, mais j'ai du mal à croire que les livres papier disparaîtront complètement, parce qu'ils sont des objets de déco (et de fierté) à part entière. Il y a une vraie esthétique du livre en France et dans le monde, qu'on ne retrouve pas nécessairement dans les CD, les DVD, etc. Alors une fois n'est pas coutume, je suis plutôt optimiste.
Ce que je rajouterais aussi comme impact: c'est le jours ou on serait en train de lire un livre et qu'au milieu de la lecture il serait retiré de la plateforme de streaming... Car tout n'y reste pas pour toujours
Effectivement ! C'est déjà ce qui se passe sur les plateformes de streaming ciné/série où nous louons les films en dépendant 50€, 100€ ou plus par an dans des oeuvres qu'on ne possède jamais vraiment. Pour ça que j'achète des DVD, des CDs, des jeux vidéo, et des livres au format papier. Je veux pouvoir m'y replonger quand je veux ! Surtout quand internet est foutu.
Je dirai que c'est la même chose avec les jeux vidéos. Maintenant on n'achète plus le jeu mais la “license” donc il peut disparaitre à n'importe quel moment de notre console même en ayant payé 60 euros… !
Pour ça que je joues toujours aux jeux looooongtemps après qu'ils soient sortis parce que je les achètent au rabais, des années plus tard x) Genre, je joue encore à Assassin's Creed Valhalla alors que deux autres opus de la licence AC ont eu le temps de sortir depuis...
En France les chiffres du numérique sont encore anecdotiques. Le prix d'un livre numérique fait souvent pencher la balance pour les avoir "en vrai" et le maillage de librairies sur le territoire est toujours important (merci la loi lang).
Je n'ai pour l'instant pas d'inquiétude sur la numérisation de la lecture de mon côté.
Je ne pense pas un jour me passer des livres papiers. J’ai une kindle depuis des années qui dort (sans abonnement donc) dans ma bibliothèque, je n’arrive pas à lire sur du numérique. Pour moi ce temps de lecture sur un livre avec des pages est presque sacré, comme si c’était un peu la seule chose qui n’évoluait pas depuis mon enfance : je lis un livre avant de m’endormir. Et le numérique ne me donne pas cette sensation.
Par contre, j’ai la chance inouïe d’avoir accès à deux médiathèques (une d’entreprise et celle de ma ville) qui me donnent accès à des milliers de livres gratuitement, dont des sorties super récentes et des sorties confidentielles, et je sais que c’est un luxe. Donc j’achète plutôt les livres après les avoir lus : si j’ai eu un mega coup de cœur et que je voudrais pouvoir le relire / le prêter, je l’achète pour qu’il rejoigne ma bibliothèque perso.
Et je rêve d’avoir un jour une belle bibliothèque dans mon salon où les exposer, c’est peut être matérialiste mais j’assume, j’aime les livres en tant qu’objet et en tant que moment. Et je pense qu’on est nombreux à être comme ça, donc les livres ne disparaîtront pas (les cd et les dvd n’ont pas disparus non plus d’ailleurs même si on en achète bcp moins, c’est assez rassurant).
C'est super intéressant ! Dans ton cas, il y a une notion de préciosité. Tes livres sont quasiment des objet de collection et je comprend complètement cette vision du livre. Et effectivement ça peut paraître matérialiste, ça l'est sûrement, mais ça reste raisonné et choisi, on n'achète pas tout et n'importe quoi mais les coups de cœur !
Ca te frappe parce que pour une fois dans un domaine ce ne sont pas les hommes cis qui dominent un TOP ? J'ai probablement une théorie évidente à ce sujet : les livres de ce TOP sont écrits par des femmes parce que 1) les femmes (67% d'entre elles) sont plus nombreuses à lire que les hommes (contre 52% d'entre eux), 2)qu'elles lisent plus en nombres de livres par ans que les hommes, et donc il se peut que les femmes lisent davantage les femmes, et surtout les femmes écrivent peut-être plus que les hommes parce qu'elle lisent plus (parce qu'on ne peut pas écrire sans lire... enfin on le peut mais en général on est mauvais et ce n'est pas moi qui le dit, c'est notamment Stephen King lui-même).
En effet, il est vrai que les hommes lisent de moins en moins, et c'est une tendance ancienne qui me semble assez préoccupante. Je l'avais déjà constatée au début des années 2000, lorsque je travaillais dans l'édition.
Il est par ailleurs frappant de constater que le secteur de l'édition est aujourd'hui très majoritairement féminin : éditrices, correctrices, libraires, tous ces métiers sont largement exercés par des femmes. Cette féminisation, bien qu'elle ait indéniablement des aspects positifs, pose néanmoins question, car elle influence non seulement la perception générale de la lecture comme une activité "féminine", mais elle a aussi un impact direct sur la nature même de l'offre éditoriale proposée.
Lorsque j'enseignais les littératures de l'imaginaire en médiation culturelle (parcours livre, où la majorité écrasante des étudiants étaient d'ailleurs des étudiantes), nous avions justement abordé la typologie des lecteurs. Une observation marquante était précisément cette perception de la littérature comme une activité "féminine", perception qui pousse beaucoup de garçons à s'en détourner dès l'adolescence.
Pour être clair, mon commentaire initial ne visait nullement à regretter l'absence d'hommes dans ce top 10 (d'autant plus que les profils des lecteurs Kindle ne sont pas nécessairement représentatifs des lecteurs papier), mais plutôt à souligner ce que cette absence révèle : une baisse réelle et préoccupante de la lecture chez les hommes.
Les livres apportent tellement, qu'il est difficile de ne pas regretter profondément cette évolution.
Je suis d'accord pour dire que genrer (au féminin ou au masculin) un métier voire une industrie toute entière à forcément des biais. Cela dit on parle de la littérature en général mais il ne faut pas oublier qu'aujourd'hui il y a une tendance à la romance et a la fantasy young adulte, deux genres littéraires particulièrement investis par les autrices. A l'inverse : où sont les femmes dans le fantastique, l'horreur et la SF ? Il faut bien les chercher... Et ça aussi ça induit des biais de représentation dans la société.
Peut être que le changement peut être impulsé par le secteur de l'édition lui-même : éditer davantage de femmes dans les "mauvais" genres et davantage d'hommes en romances et YA par exemple. Ce à quoi j'ai du mal à croire quand l'objectif économique est plus important que le reste pour la plupart des grosses ME. Néanmoins, je pense plutôt que c'est l'éducation qui a fort à jouer. L'éducation parentale avant même l'éducation scolaire.
Désolé j'ai développé mon argument, en fait moi je parle de la ou je vie c.a.d en Algérie, les moins de 40 ans ne lisent presque pas le format papier, moi je suis entre les deux, j'ai été attiré dés mon plus jeune age par la lecture graçe au journal papier, par contre le format digital me distrait par exemple quand je trouve un mot ou une citation je part lancer une recherche ailleurs.
Merci beaucoup pour ces précisions ! Il y a des biais de génération, des biais culturels, c'est certains. Et effectivement, le digital peut avoir cet inconvénient de distraction...
Pas de "tout" posséder. La location a du bon, et étant donné que je me sens particulièrement concernée par la décroissance, ça a du bon notamment dans les domaines du bricolage, du jardinage, etc. Pas besoin de posséder une visseuse, on peut la louer quand on en a besoin ;)
Mais pour ce qui est de la culture et de l'art, je pense que posséder peut s'avérer utile. Personnellement, je n'achète pas tous les films que je vois au cinéma, je n'achète que ceux qui m'ont marqué et que je pourrais revisionner parce que j'en suis propriétaire ! Pour les livres, je revends ce que je n'ai pas aimé, et je garde ce que j'ai adoré notamment parce qu'en tant qu'auteure j'ai tout intérêt à avoir sous la main des bouquins que je peux refeuilleter au besoin !
La nuance est mère de raison sur ce sujet.
Ah, la dématérialisation, le "je paie pour utiliser quelque chose mais sans que cette chose puisse m'appartenir", on connaît^^ D'ailleurs avec tout ce cirque autour du streaming musical, plus le fait que je veuille soutenir les artistes, j'ai décidé de revenir à l'achat de CD (ou d'albums numériques, merci Bandcamp !), à l'ancienne ! Le streaming reste en revanche, comme tu dis, une manière très simple de faire des découvertes. J'ai dû passer quoi, deux ou trois ans sur Spotify ? Et ma culture musicale a pas mal progressé haha
Et rien ne nous empêche de combiner les deux... Personnellement j'achète toujours des DVD et des CD (en plus des livres), mais je n'achète que ce que j'adore.
Merci pour l'info concernant Bandcamp, je ne connaissais absolument pas !
Je pense (j'espère et je souhaite) que le livre a encore de beaux jours devant lui. On prédit sa mort depuis longtemps et il résiste. Et même, les éditeurs arrivent à vendre des livres de romance et e young adult plutôt chers grâce à des couvertures clinquantes et en ayant ressorti du néant la technique du jaspage.
J'espère que le livre vivra encore longtemps. Egoïstement pour moi parce que j'arrive à lire des articles et des newsletters sur un écran mais je ne veux pas passer tout mon temps devant des écrans et le livre papier représente encore à mes yeux une forme de déconnexion et d'évasion. Et il m'est plus facile de me concentrer sur un livre que devant un écran (mon attention papillonne plus vite ou pire, je m'empare d'un deuxième écran pendant que je suis devant le premier). En plus sans étagères remplies de livres, l'appartement serait bien vide et y perdrait un peu de son âme.
Et pour ce qui est du public jeunesse, et j'entends par là les premières lectures et albums pour tout petits, il est vital que la distribution se fasse sur papier pour ne pas endommager leur cerveau par une utilisation trop précoce des écrans.
Ensuite ce serait terrible pour l'industrie du livre et ça programmerait la fin des librairies ce qui serait une grande perte. Peut être aussi des médiathèques, bref tous ces lieux où le temps ralentit un peu.
Avec l'arrivée de l'IA générative, j'imagine bien des textes générés par IA sur des plateformes de lecture en streaming mais que les auteurs humains restent publiés et distribués en librairie mais avec un certain coût. Une industrie à deux vitesses, encore une ?
Il y a des tas d'arguments a faire valoir pour que le livre reste matériel, tu les a énumérés et je te rejoins parfaitement !
Pour ce qui est de ta vision du futur, elle me semble plausible. Même si j'ai du mal à croire qu'on acceptera de lire des IA sur le web. M'enfin... Si leur "intelligence" grandit, effectivement ça se pourrait bien.
Je n'abandonnerai jamais les livres papier, tout comme je n'ai pas abandonné l'achat de jeux vidéo physique et l'achat de DVD (bon pour la musique j'ai Deezer, mais j'ai une platine et j'achète des vinyles !). La seule plateforme de streaming que je trouve "louable" ce sont les livres audio, je suis passée d'Audible à Nextory récemment et je suis fan, je fais de belles découvertes grâce à ça !
Sinon, j'ai la même Kindle depuis 6 ou 7 ans, mais je n'ai jamais pris l'abonnement, parce que je savais que je continuerai d'acheter des livres papier. Alors parfois je peux passer pour une matérialiste, mais je m'en fous parce que si jamais l'internet est en panne, j'ai toujours des films à regarder, des vinyles à écouter, des jeux vidéo à jouer ou des livres à lire :)
Mais oui !!! Le jour où internet lache, ou pour d'autres raisons, on est bien content d'avoir NOS PROPRES livres, films, séries et albums. Bien qu'on soit limités en place...
Pour ce qui est de Nextory, c'est vrai que j'en ai déjà entendu parler ! J'y jetterai un œil un de ces quatre.
J'avoue que j'aime bien tous les formats, parce que je fais un usage différent de chaque. J'achète en papier quand je sais que je vais aimer et que je veux ce livre dans ma bibliothèque, en ebook quand je veux pouvoir lire dans mon lit (😂 plus pratique) ou en voyage. J'ai l'abonnement Kindle pour la sélection en anglais (j'adore les séries policières à rallonge, genre plus de 15 tomes, et ma bibliothèque et mon porte-monnaie ne sont pas extensibles à l'infini), et Audible parce que je suis fan de livres audio (qui me sauvent la vie pendant les trajets et les corvées). Malgré tout ce qu'on peut dire, l'abonnement Kindle m'a permis de découvrir beaucoup d'auteurs auto-édités que je n'aurais jamais connus autrement... Là on parle du côté lecteur ; pour le côté auteur, je ne me prononce pas, parce que TOUTES les options (maison d'édition, format papier, format numérique, abo Kindle, Wattpad, auto-édition, etc.) sont à un moment ou à un autre, défavorables pour l'auteur.
Ton point de vue permet de garder cette nuance. L'idée ce n'est pas de jeter la pierre à un système comme l'abonnement Kindle (qui domine le marché du e-book en tout cas en France), puisque tous sont complémentaires et jouent un rôle différent. Et ta façon de les consommer ne tue pas le livre papier, à priori. D'autant que le livre audio ne sort jamais avant le livre papier, je me trompe ?
Petit instant « je me la pète » (parce que ça n'arrive pas souvent vu mon peu de confiance en moi) : sur l'illustration que tu as mise pour Vivlio, on voit la couverture de ma propre série (Kill Switch).
Pour revenir sur le sujet de la netflixation de la littérature, j'ai un avis très mitigé. J'ai vraiment l'impression que ça ne prendra jamais vraiment côté lecture électronique, comme si le plaisir de la lecture dépendait réellement du livre que l'on tient entre ses mains. Je peux me tromper, et je sais qu'il y a des gens qui préfèrent les ebooks, mais j'ai du mal à croire que les livres papier disparaîtront complètement, parce qu'ils sont des objets de déco (et de fierté) à part entière. Il y a une vraie esthétique du livre en France et dans le monde, qu'on ne retrouve pas nécessairement dans les CD, les DVD, etc. Alors une fois n'est pas coutume, je suis plutôt optimiste.
Félicitations 🎉 J'adore t'avoir fait de la pub sans le savoir, ahah.
Merci beaucoup pour ton avis à ce sujet. Il se tient et j'y crois aussi 😁
Ce que je rajouterais aussi comme impact: c'est le jours ou on serait en train de lire un livre et qu'au milieu de la lecture il serait retiré de la plateforme de streaming... Car tout n'y reste pas pour toujours
Effectivement ! C'est déjà ce qui se passe sur les plateformes de streaming ciné/série où nous louons les films en dépendant 50€, 100€ ou plus par an dans des oeuvres qu'on ne possède jamais vraiment. Pour ça que j'achète des DVD, des CDs, des jeux vidéo, et des livres au format papier. Je veux pouvoir m'y replonger quand je veux ! Surtout quand internet est foutu.
Très bel article !
Je dirai que c'est la même chose avec les jeux vidéos. Maintenant on n'achète plus le jeu mais la “license” donc il peut disparaitre à n'importe quel moment de notre console même en ayant payé 60 euros… !
Pour ça que je joues toujours aux jeux looooongtemps après qu'ils soient sortis parce que je les achètent au rabais, des années plus tard x) Genre, je joue encore à Assassin's Creed Valhalla alors que deux autres opus de la licence AC ont eu le temps de sortir depuis...
En France les chiffres du numérique sont encore anecdotiques. Le prix d'un livre numérique fait souvent pencher la balance pour les avoir "en vrai" et le maillage de librairies sur le territoire est toujours important (merci la loi lang).
Je n'ai pour l'instant pas d'inquiétude sur la numérisation de la lecture de mon côté.
J'aime beaucoup le tableau positif que vous dressez et c'est bien d'avoir cette nuance alors merci pour votre commentaire 😊
Je ne pense pas un jour me passer des livres papiers. J’ai une kindle depuis des années qui dort (sans abonnement donc) dans ma bibliothèque, je n’arrive pas à lire sur du numérique. Pour moi ce temps de lecture sur un livre avec des pages est presque sacré, comme si c’était un peu la seule chose qui n’évoluait pas depuis mon enfance : je lis un livre avant de m’endormir. Et le numérique ne me donne pas cette sensation.
Par contre, j’ai la chance inouïe d’avoir accès à deux médiathèques (une d’entreprise et celle de ma ville) qui me donnent accès à des milliers de livres gratuitement, dont des sorties super récentes et des sorties confidentielles, et je sais que c’est un luxe. Donc j’achète plutôt les livres après les avoir lus : si j’ai eu un mega coup de cœur et que je voudrais pouvoir le relire / le prêter, je l’achète pour qu’il rejoigne ma bibliothèque perso.
Et je rêve d’avoir un jour une belle bibliothèque dans mon salon où les exposer, c’est peut être matérialiste mais j’assume, j’aime les livres en tant qu’objet et en tant que moment. Et je pense qu’on est nombreux à être comme ça, donc les livres ne disparaîtront pas (les cd et les dvd n’ont pas disparus non plus d’ailleurs même si on en achète bcp moins, c’est assez rassurant).
C'est super intéressant ! Dans ton cas, il y a une notion de préciosité. Tes livres sont quasiment des objet de collection et je comprend complètement cette vision du livre. Et effectivement ça peut paraître matérialiste, ça l'est sûrement, mais ça reste raisonné et choisi, on n'achète pas tout et n'importe quoi mais les coups de cœur !
Ce qui me frappe c’est que sur les dix livres les plus lus sur l’abonnement Kindle, pas un n’est ecrit par un homme.
Ca te frappe parce que pour une fois dans un domaine ce ne sont pas les hommes cis qui dominent un TOP ? J'ai probablement une théorie évidente à ce sujet : les livres de ce TOP sont écrits par des femmes parce que 1) les femmes (67% d'entre elles) sont plus nombreuses à lire que les hommes (contre 52% d'entre eux), 2)qu'elles lisent plus en nombres de livres par ans que les hommes, et donc il se peut que les femmes lisent davantage les femmes, et surtout les femmes écrivent peut-être plus que les hommes parce qu'elle lisent plus (parce qu'on ne peut pas écrire sans lire... enfin on le peut mais en général on est mauvais et ce n'est pas moi qui le dit, c'est notamment Stephen King lui-même).
En effet, les hommes lisent de moins en moins. C’est une tendance ancienne et assez triste.
Nous sommes d'accord...
Mon commentaire est parti trop vite et je l’ai développé, car c’est un sujet intéressant (enfin, que je trouve intéressant !)
En effet, il est vrai que les hommes lisent de moins en moins, et c'est une tendance ancienne qui me semble assez préoccupante. Je l'avais déjà constatée au début des années 2000, lorsque je travaillais dans l'édition.
Il est par ailleurs frappant de constater que le secteur de l'édition est aujourd'hui très majoritairement féminin : éditrices, correctrices, libraires, tous ces métiers sont largement exercés par des femmes. Cette féminisation, bien qu'elle ait indéniablement des aspects positifs, pose néanmoins question, car elle influence non seulement la perception générale de la lecture comme une activité "féminine", mais elle a aussi un impact direct sur la nature même de l'offre éditoriale proposée.
Lorsque j'enseignais les littératures de l'imaginaire en médiation culturelle (parcours livre, où la majorité écrasante des étudiants étaient d'ailleurs des étudiantes), nous avions justement abordé la typologie des lecteurs. Une observation marquante était précisément cette perception de la littérature comme une activité "féminine", perception qui pousse beaucoup de garçons à s'en détourner dès l'adolescence.
Pour être clair, mon commentaire initial ne visait nullement à regretter l'absence d'hommes dans ce top 10 (d'autant plus que les profils des lecteurs Kindle ne sont pas nécessairement représentatifs des lecteurs papier), mais plutôt à souligner ce que cette absence révèle : une baisse réelle et préoccupante de la lecture chez les hommes.
Les livres apportent tellement, qu'il est difficile de ne pas regretter profondément cette évolution.
Je suis d'accord pour dire que genrer (au féminin ou au masculin) un métier voire une industrie toute entière à forcément des biais. Cela dit on parle de la littérature en général mais il ne faut pas oublier qu'aujourd'hui il y a une tendance à la romance et a la fantasy young adulte, deux genres littéraires particulièrement investis par les autrices. A l'inverse : où sont les femmes dans le fantastique, l'horreur et la SF ? Il faut bien les chercher... Et ça aussi ça induit des biais de représentation dans la société.
Peut être que le changement peut être impulsé par le secteur de l'édition lui-même : éditer davantage de femmes dans les "mauvais" genres et davantage d'hommes en romances et YA par exemple. Ce à quoi j'ai du mal à croire quand l'objectif économique est plus important que le reste pour la plupart des grosses ME. Néanmoins, je pense plutôt que c'est l'éducation qui a fort à jouer. L'éducation parentale avant même l'éducation scolaire.
Merci pour cet article, je pense que la nouvelle génération a déja abondonnée le format papier
A quelle génération fais-tu référence ? Parce que... Je trouve ça radical comme point de vue ! 😲
Désolé j'ai développé mon argument, en fait moi je parle de la ou je vie c.a.d en Algérie, les moins de 40 ans ne lisent presque pas le format papier, moi je suis entre les deux, j'ai été attiré dés mon plus jeune age par la lecture graçe au journal papier, par contre le format digital me distrait par exemple quand je trouve un mot ou une citation je part lancer une recherche ailleurs.
Merci beaucoup pour ces précisions ! Il y a des biais de génération, des biais culturels, c'est certains. Et effectivement, le digital peut avoir cet inconvénient de distraction...