Les slashers des années 2000 m’ont inspiré un récit d’horreur.
Il y a 6 ans, j'ai commencé et publié en ligne un récit horrifique. Il a été lu 18 600 fois et pourtant, je me suis arrêtée après 3000 mots. Je te le dévoile maintenant !
Dans la newsletter n°29, je t’ai demandé grosso-modo si tu avais un carnet de bord ou un journal intime (appelle ça comme tu veux).
Et 2/3 des abonnés aux Papiers noirs à l’encre rouge ont déjà noirci des pages de pensées, expériences et ressentis personnels, comme moi. Tu sais quoi ? Ca ne m’étonne pas du tout ! D’ailleurs, je recommande vraiment cette pratique pour déverser le trop plein qu’on ne peut/veut/doit pas confier à n’importe qui.
13e semaine de newsletter hebdomadaire. Ca veut dire 3 mois sans flancher.
Mais pour la 14e semaine, j’ai failli lâcher.
Parce que j’ai la fâcheuse manie d’écrire la newsletter au dernier moment.
Mais j’ai trouvé un super bon sujet, que j’ai adoré explorer : comment les slashers des années 2000 m’ont inspirée une histoire d’horreur.
Bonne lecture 😄
En 2018 j’ai publié une histoire qui a été lu 18600 fois, mais je ne l’ai jamais terminée…
Cinq personnes, plus ou moins familières les unes avec les autres, se retrouvent coincées dans un chalet abandonné au milieu des bois. Ca se complique quand les actes des uns mettent la vie des autres en danger...
C’est le résumé que j’ai rédigé à l’époque à propos de Coupés du monde, une fiction originale que j’ai écrite il y a 6 ans.
Pas fameux et pas intrigant pour un sous, je te l’accorde.
Aujourd’hui, j’écrirai plutôt ça :
Un groupe de jeunes n’a rien trouvé de mieux à faire pour se la couler douce pendant leurs vacances que de louer une maison abandonnée en pleine forêt. Evidemment qu’il va leur arriver des bricoles, mais ce que vous voulez savoir c’est si l’un d’eux va s’en sortir et surtout comment !
Au moins, tu sais exactement ce que tu vas lire : un huit clos horrifique avec une potentielle pointe d’humour (noir) qui joue sur les clichés du genre slasher.
Parce que oui, ce sont les slasher qui m’ont inspiré cette histoire.
Le slasher met systématiquement en scène les meurtres d’un tueur psychopathe, parfois défiguré ou masqué, qui élimine méthodiquement les membres d'un groupe de jeunes ou d'autres personnes, souvent à l’arme blanche et principalement pendant la nuit. (Wikipedia)
La plupart des ingrédients de ce genre horrifique sont dans mon récit.
Pourquoi j’ai tenu à écrire ça ? Parce que ça m’a rappelé mon adolescence.
Quand j’ai commencé à traîner sur un ordinateur j’ai streamé beaucoup (genre beaucoup) de films d’horreur. Oui, même si c’était (et c’est) illégal en dehors des plateformes de VOD officielle.
Je me suis challengée en solo dans ma chambre, dans le noir, devant des trucs flippants ou de plus en plus gores, et aussi avec des classiques.
C’est à cette époque, dans les années 2010, que j’ai découvert Massacre à la tronçonneuse (Marcus Nispel), Evil Dead (Fede Alvarez ), Destination Finale (James Wong), Détour Mortel (Rob Schmidt) - je viens d’apprendre qu’il y a eu 5 suite à ce film, je suis choquée - et La Cabane dans les bois (Drew Goddard).
Dans chacun de ces films, on retrouve des personnages clichés, un groupe de jeunes, qui lutte contre un ou plusieurs tueurs sanguinaires masqué(s), défiguré(s) ou possédé(s) - sauf dans le cas de Destination Finale puisque le concept de cette saga c’est que les jeunes affrontent la mort dans ce qu’elle a de fatal, d’inévitable et d’impalpable.
Moi, j’avais des consignes à respecter pour écrire Coupés du monde.
Le petit groupe de futures victimes comportera 5 personnages répartis comme suit :
Un(e) érudit(e)
Un(e) athlète
Un(e) vierge
Un(e) fou/folle
Un(e) dévergondé(s)
Les personnage peuvent être stéréotypés ou non.
Les personnages sont à l’origine de leurs problèmes / ont déclenché ce qui va les tuer.
Les personnages recevront un avertissement et auront une chance de partir avant qu’il ne soit trop tard (option qu’ils ne prendront pas, évidement).
Quand le mal arrive/est déclenché, au moins trois des personnages sont dans la cabane.
Sur les 5 personnages, seul 1 pourra (ou pas) quitter la cabane vivant à la fin de l’histoire.
Ca faisait parti des consignes d’un concours. Même si le concours était terminé depuis longtemps, j’ai voulu relever le défis. En réalité, la contrainte stimule ma créativité !
Et tu t’en doutes, c’était vraiment amusant de créer ces personnages caricaturaux.
En exclusivité, un extrait du prologue :
Voilà plus de deux heures que Cossima conduisait cette vieille camionnette sans un brin de lassitude. Le faible filet audio qui sortait du poste de radio couvrait les ronflements incessants de James et les petits gémissements inconscients de Nola. Le trajet ne devait plus être très long maintenant, mais Walace, assit sur le siège passager à l'avant, commençait à s'impatienter. Il lança furtivement un regard à l'arrière sur le couple endormi puis fixa la route qui défilait sur le par-brise.
« Parle Walace, je vois bien que quelque chose te tracasse... »
En parlant elle regardait toujours droit devant elle avec une concentration hors paire. Cette même concentration qu'elle avait quand elle explorait les innombrables pages de forum sur le web. Le gars à côté d'elle, celui qui lui servait de camarade de classe depuis le lycée et qui arborait une casquette des WoolfGang, l'équipe de base-ball de l'établissement, soupira sèchement. Il daigna tourner la tête vers la conductrice.
« Tu savais que le beau-gosse amènerait cette... chose avec lui ? Quand je lui ai proposé de venir il était célibataire et moi j'ai pas signé pour une semaine de masochisme.
-Ca t'étonne sincèrement ? Ce type change de nana environ tous les deux mois.
Peu concernée par les états-d'âme de son compagnon de route, Cossima appuya doucement sur le frein de la Ford pour la faire ralentir. Ses yeux camouflés derrière des lunettes de soleil se rendaient attentifs au bord de la chaussée. La forêt qui occupait tout l'espace à leur droite depuis cinq bons kilomètres semblait être trouée un peu plus loin. C'est là que la jeune femme choisi d'arrêter le véhicule sans vraiment prêter attention à l'état du bas côté. Une fois arrêtée, elle afficha un sourire de satisfaction que Walace préféra ignorer.
« Debout là-dedans ! Va falloir sortir les muscles et porter vos bagages. »
Le claquement de la portière servit de réveil au couple avachi sur la banquette arrière. James ouvrit sans attendre sa propre portière comme si l'envie de détendre ses jambes avait atteint un point de non-retour. En touchant le sol, il étira ses longs bras dans un rugissement sauvage qui fit sourire Walace à peine dehors. Lorsque Nola mit enfin le pied sur la terre ferme, ou plutôt la terre mole à en juger par sa grimace, Cossima avait déjà enfilé son sac à dos et portait à bout de bras un autre sac à peine plus gros.
« Sérieusement Cassia, tu pouvais pas éviter de nous mettre dans la boue ? J'ai pas apporté plus de cinq paires de chaussures moi... et je compte pas passer mes vacances à nettoyer cette crasse !
-C'est Cossima ma belle. Et la prochaine fois, renseigne-toi sur le voyage avant d'embarquer. J'ai pas dit qu'on partait en thalasso.
Avec ça, tu as une idée de quel personnage remplie quelle fonction, selon les consignes énumérées plus tôt.
Et si tu as été attentif·ve, tu as remarqué qu’il manquait un personnage. C’est parce que le 5e est déjà dans la cabane qui va leur servir de lieu de séjour. SUSPENS !
J’ai envie de te partager les avis des lecteur·ices qui ont lu mes 3000 mots à l’époque.
Je ne sais pas si tes protagonistes sont courageux ou tout simplement fous. Déjà au début, la cabane abandonnée n'était pas très accueillante mais c'est encore pire par la suite. Je pense qu'à leur place, j'aurais laissé tomber pour retourner à la civilisation […]
C'est vraiment un bon début, intriguant et fluide à lire !
Tes descriptions sont très précises, il n’y a aucun mal à imaginer les actions ou les paysages. On plonge dedans et je pense que c’est une bonne chose dans un récit de ce genre parce que ça peut tirer des frissons au bon moment. […]
Me demande bien dans quelle direction tu vas nous amener.
Roooh, le scoubigang est de retour.
Les personnages sont bien clichés comme il faut, la situation me fait vraiment penser au début des films vendredi 13. Le cliffhanger est aussi attendu que cliché, un régal.
Je regrette que tu n'ais pas osé ou eu le temps ou l'inspiration de poursuivre.
Répond à cette question pour m’aider à préparer la newsletter n°33.
Si t’as une autre idée que celle qui consiste à découvrir Coupés du monde en exclusivité ici, dis-moi ça en commentaire 😉
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J’espère que cette newsletter dans les coulisses d’auteure sur ma créativité t’aura intéressé·e. Si oui, laisse-moi un like avant de partir !
A mercredi prochain 👋
Alors moi je suis une grosse trouillarde des films d'horreur gores (un jour j'ai vu Haute tension et je ne m'en suis pas remise) mais j'avais adoré Scream (le premier) Souviens-toi l'été dernier et autres Urban Legend (Jared Letoooo). Enfin bref, l'ambiance Scoubigang comme a dit quelqu'un dans les avis, c'est tellement bien ! Ah le coup de vieux... Donc oui, on veut la suite 😀