Objectif : 86 exemplaires pour 13 Effrois, t'y crois ?
L'auto-édition de 13 Effrois est un choix réfléchi et non pas un plan B après refus d'une maison d’édition. Qu'en est-il de ce recueil de nouvelles 5 mois après sa sortie ? Je te raconte tout !
Y a deux semaines, je t’ai demandé ce que tu ressentais vis-à-vis de Rémi, le personnage fictif que j’ai inventé en 20 minutes et dont je t’ai partagé deux moments de vie.
Je constate que malgré son manque d’altruisme qui le pousse à chourrer le portefeuille d’un type dans le second texte, la sympathie pour ce pauvre type déprimé l’a emporté… Comme quoi, je peux te faire apprécier même un voleur.
On est en semaine impaire, alors ce mercredi je t’ouvre les coulisses de ma vie d’auteure et on va parler du choix de l’auto-édition face à l’édition traditionnelle et je vais te raconter pourquoi je ne parle pas assez de 13 Effrois, mon recueil de nouvelles.
Bonne lecture 😄
« Pourquoi ne pas avoir fait éditer 13 Effrois en maison d’édition ? »
C’est peut-être une question que tu t’es posée.
Moi, pas.
Je n’ai même pas eu le temps d’y réfléchir, à vrai dire.
Quand j’ai écrit les nouvelles, je l’ai fait dans l’optique d’un partage avec les lecteur·ices d’un site web en ligne ou pour le compte d’un concours ou d’un appel à texte. A la clé, il était surtout question d’être lue et reconnue pour ma plume et mes idées (farfelues).
Avant même que je ne compose ce recueil, j’avais déjà décidé de l’auto-éditer.
Et puis, ce serait utopique de penser qu’une maison d’édition accepte d’éditer une parfaite inconnue en commençant par un recueil de nouvelles. En général, c’est plutôt quelque chose qu’elles font une fois que l’auteur·ice est installé·e, qu’iel à un lectorat, pour assurer un minimum de vente.
Stephen King avait déjà sorti Carrie, Salem, Shining et Le Fléau (que des romans culte du King aujourd’hui) quand son premier recueil, Danse Macabre, a été édité en 1978…
D’ailleurs, si tu veux mon avis sur Danse Macabre, je l’ai donné sur Instagram
Parce que si tu lis des romans, tu ne lis pas nécessairement des nouvelles ! C’est bien autre chose, chaque format a son propre public… Exactement comme dans le cinéma, en peut-être moins snobe, parce que celleux qui visionnent les court-métrages sont plus souvent des cinéphiles aguerris qui travaillent probablement dans le milieu du cinéma (même si je ne rentre pas dans cette généralité débile).
Ensuite, parce que j’avais une envie pressante (pas celle que tu penses…) de publier ces histoires qui, pour certaines, dormaient dans un tiroir depuis plusieurs années ! Or, le processus d’édition traditionnelle dure en moyenne un an entre le moment où le contrat d’édition est signé et le moment où le bouquin sort en librairie…
Enfin, parce que j’avais la sensation que c’était trop personnel pour que j’en confie l’édition, la compréhension et la communication à un tiers, voire à un groupe. C’est un travail psychologique que je n’ai pas encore fait : savoir abandonner mon œuvre aux mains de quelqu’un d’autre.
Mais alors, en parlant de 13 Effrois, où en est-on du côté des ventes ?
13 Effrois est sorti le 19 octobre et continue sa vie mollement…
Mollement, car je ne fais quasiment plus de communication concernant mon recueil de nouvelles.
Pas que je ne veuille pas !
J’ai visiblement sous-estimé l’endurance nécessaire à cet exercice de longue haleine. Pour qu’on continue de le lire, il faut qu’il se vende, et pour qu’il se vende, je dois en parler.
Répéter, rabâcher, encore et encore. Mais si possible avec créativité et originalité, sous des angles variés. Sinon, mon public, mes abonnés, toi aussi, vont en avoir ras la casquette de la publicité pour ces effroyables histoires. Toujours les mêmes.
Crois-moi, je n’en parle pas assez. Tu veux un chiffre édifiant ?
Depuis sa publication, un exemplaire de 13 Effrois est acheté tous les 3 jours (ou pour être exacte, toutes les 66 heures). Laisse-moi faire le calcul pour toi : j’ai vendu 55 exemplaires en 5 mois.
Pour le moment, j’ai remboursé 39 % des frais investis dans la production de ce livre. Pour ne plus être endettée, il me faut vendre encore 86 exemplaires. Autant dire que ce n’est pas gagné étant donné que :
je ne parviens plus à publier de manière régulière sur les réseaux sociaux (coucou les copaines d’Insta !)
j’ai toujours autant de mal à parler de mon livre, et c’est d’autant plus dur que la vague du lancement est loin derrière nous
ma confiance et ma légitimité sont au plus bas, car je n’écris pas ou peu depuis plusieurs semaines, malgré mon envie évidente de le faire (enfin, mis à part les courts textes que j’ai partagé dans le papier noir n°25)
Pourtant, les derniers avis sont toujours positifs, notamment celui posté par Andréa alias @deslivresetbulbi sur Instagram.
J’espère trouver assez de motivation pour me remettre à valoriser 13 Effrois !
Si tu veux ton exemplaire dédicacé, dis-le moi par mail ou passe par mon site web. Il m’en reste 13 exemplaires chez moi (comme par hasard, tien donc…) et tu auras droit à ton marque-page cadeau 🎁
Avant de partir, j’ai une question pour toi.
Tu peux détailler ta réponse en commentaire, si tu veux en discuter, tranquille.
J’espère que cette newsletter sur mes choix d’auteure auto-éditée et le détail concernant 13 Effrois t’aura intéressé·e. Si oui, laisse-moi un like avant de partir !
A mercredi prochain 👋
C'est vrai que la nouvelle ce n'est pas forcément le genre le plus populaire, surtout en auto-édition où on doit tout faire soi-même, et la montagne de travail est parfois tellement décourageante.
D'autant plus que maintenant, sans faire un peu de publicité (bien plus efficace que les réseaux sociaux, mais bon, faut payer), ça devient compliqué de sortir du lot. Mais ce qui me remonte le moral c'est que la distinction auto-édition / maison d'édition est devenue invisible sur les livres en format numérique (j'en ai lu tellement sans savoir qu'ils étaient auto-édités).
On va y arriver, un pas après l'autre...