🆚Battle ciné | Premières ventes | Challenge lecture
Comparons deux films d'épouvante, parlons des ventes impromptues de 13 Effrois, et relevons le challenge de lecture "Le Jeu des Dix Familles".
Merci de lire mes déambulations fictionnelles (et non fictives). Si tu apprécies ne serait-ce qu’un des 3 sujets que je traite, pense à m’en toucher un mot (ou plusieurs), en commentaire ou ailleurs 🖤
⚔️ Pourquoi Huesera est bien meilleure que The Convent ?
Tu aimes quand un film te file des frissons ? Bien ! Voici un affrontement cinématographique (plutôt objectif) entre deux films d’épouvante.
Dans l'arène, nous avons d'un côté Huesera de Michelle Garza Cervera, dont la justesse m'a fait serrer les dents. Et de l'autre côté, The Convent de Paul Hyett, qui m'a laissée sur la touche. Ils sont probablement incomparables, mais ce ne sont pas des humains, alors n’ayons pas d’état d’âme.
Que le combat des émotions macabres commence !
Round 1 : Narration (perdue)
En matière d’épouvante, les hispaniques m’ont rarement déçue. Je pense à la saga de zombie en found-foutage qu’est REC de Jaume Balagueró et Paco Plaza (en tout cas les 2 premiers) - classée dans le TOP 10 des meilleurs films d’horreur sur SensCritique -, à l’Orphelinat de J. A. Bayona, et à Les Autres de Alejandro Amenábar… Bon sauf Mama d’Andy Muschietti (désolée, si tu l’as aimé).
Huesera ne fait pas exception !
Valeria réalise enfin le rêve de son couple : devenir mère. La grossesse ne se déroule hélas pas du tout comme prévu. Elle perd du poids, sent et entend ses os craquer, sans parler des hallucinations qui la poursuivent en tout lieu.
C’est l’histoire d’une femme qui s’emploie à donner naissance parce que la société le veut. Par société, j’entends sa famille et son mec, mais aussi les inconnus que ça ne regardent pas. Et quand elle tombe finalement enceinte, au lieu de se réjouir, elle se rend compte que peut-être… elle n’en voulait pas de ce petit monstre.
C’est à travers ce pitch féministe que se déploie une narration tout en subtilité. La limite entre réel et surnaturel est ténue. Mais finalement, ce qui importe, c’est le message. La réalisatrice et scénariste porte à l’écran les tourments d’une maman en devenir : ses souffrances physiques et psychologiques que les autres ne comprennent pas, pour la plupart.
C’est quand elle sent que sa vie entière va basculer au bout des neuf mois, qu’elle commence à se demander si elle ne s’est pas trompée de chemin. Est-ce qu’elle veut vraiment un bébé ? Vu comment son corps réagit, on est en droit de se le demander…
A côté de ça on a un film convenu, sans substance.
Au début du XVIIe siècle, l’innocente et jeune Perséphone est accusée à tort de sorcellerie. Son destin semble scellé, quand la mystérieuse Révérende Mère d’un Prieuré isolé lui offre un sanctuaire. Mais à son arrivée, Perséphone réalise rapidement que ce n’est pas le salut qui l’attend, mais une bataille pour son âme.
The Convent semble avoir besoin d'une séance de confession pour ses péchés narratifs. Dans cette histoire, il ne se passe rien. Ok, j’exagère parce que 1h21 de rien, ça fait beaucoup de vide et j’aurai eu du mal à en revenir en vie.
Perséphone est sauvé du bûcher par une pratiquante qui croit en elle et lui offre un moyen de se repentir en consacrant le reste de sa vie à Dieu. Pourquoi pas ? Mais sur place, ça n’a rien du paradis. Elle doit obéir à des règles strictes comme les autres nanas dont le cerveau a été complètement lavé par la prière. Et très vite, elle a de sombre visions. Bizarrement, à son arrivée, les soeurs se mettent à mourir une par une dans d’atroces souffrances, et ça fini souvent en bain de sang.
Sauf qu’au lieu de s'emparer de notre intérêt comme un chat d’une pelote de laine, le film s'emmêle dans des clichés usés et ne rebondit jamais. On a l’impression de regarder un rouleau de PQ se dérouler, linéairement, tout en sachant très bien qu’au bout il y a un cylindre en carton (qui finit à la poubelle jaune !)
Franchement ? Je me suis fait chier (pour continuer la métaphore). Ne vous fiez pas à la bande annonce.
Round 2 : Réalisation
Le seul atout de The Convent c’est son ambiance, mais elle est superficielle et souvent desservit par l’invraisemblance des effets spéciaux. Entre brume et halo lumineux, le film est grisaille, c’est oppressant. De nombreuses scènes jouent avec l’obscurité, notamment celles qui préparent des jump scare bien connus.
Le problème, c’est que c’est traité comme un jeu vidéo. C’est joli, mais ça te sort du film… Ca fait too much : la caméra penchée, les plans fixes sur le bâtiment, les yeux jaunes, le sang sur le menton, les flash d’éclairage, etc.
Huesera est bien plus authentique, sans être dénué de patte artistique. Les couleurs traduisent plutôt l’état d’esprit de Valeria qui s’inquiète d’entendre ses os craquer en permanence et qui est témoin de drames hallucinatoires. Les effets de couleur jouent en sa faveur, ils servent l’ambiance et non l’inverse.
Victoire par K.O.
Lorsque les lumières se rallument, Huesera se dresse comme le champion indiscutable de l’angoisse, méritant ses 8/10. En rappelant que faire un bébé ne doit pas être une réponse à une injonction mais une profonde conviction, il m’a convaincue.
Quant à The Convent, inutile de dire qu’il peut rester dans le placard des films inconnus. avec un score de 4/10, il te fera davantage bâiller que crier.
😅 Il est disponible absolument partout
Si tu es abonné·e à cette newsletter depuis le début, tu te souviens peut-être que j’avais annoncé la sortie de 13 Effrois pour juillet. Figures-toi que cette sortie a bien eu lieu, mais dans l’ombre de mon silence.
Je n’ai fait aucune promotion et n’en ai surtout pas parlé.
Pourquoi ? Parce qu’avant que le recueil soit disponible à l’achat, je me suis rendue compte qu’il possédait un certain nombre de coquilles et quelques erreurs de mise en page. Suffisamment pour que ça me gêne de le vendre en l’état.
Le livre a donc été entièrement relue par deux personnes et corrigé par mes soins. Ca y est, il est dans sa meilleure version !
La semaine dernière, en voulant procéder à la réédition du recueil, j’ai eu le (mauvaise ?) surprise de constater que deux personnes avaient acheté 13 Effrois au format papier fin juillet.
Première réaction : merde ! Ils vont avoir une version non aboutie… 😭
Deuxième réaction : Genre ? Sans aucune communication, j’ai vendu deux recueils 😎
Troisième réaction : fait chier, je vais peut-être avoir une mauvaise critique pour un point manquant en fin de phrase et des espaces insécables oubliés… 😖
Comment ces lecteur·ices ont trouvé mon livre ? C’est simple : il est référencé absolument PARTOUT.
Quand je dis partout, je veux dire vraiment partout : BOD bien sûr mais aussi Amazon, Kobo, Babelio, PocketBook, même des sites étranger comme BOL.
C’est plutôt une bonne nouvelle à vrai dire. Mais voilà, si tu veux la version clean, je te conseiller vivement d’attendre la sortie officielle qui sera… … en octobre prochain !
J’ai choisi cette période notamment parce qu’Halloween approchera, et 13 Effrois entre clairement dans le thème.
Je te (re)motive à lire
Dans la newsletter précédente, je te donnais accès à une bibliothèque virtuelle améliorée, qui te permet de gérer tes lectures à venir et en cours, collecter tes notes de lecture et garder des extraits et citations.
Dans la newsletter du 5 juillet, je te présentais une application pour suivre l’avancée de tes lectures en cours et faire des statistiques.
Aujourd’hui, je vais te parler d’un challenge de lecture : “Le Jeu des Dix Familles”.
Il est organisé depuis deux ans par les membres de l’association Héros de Papier Froissé sur son forum en ligne.
Le but ? Te pousser à lire un max et à découvrir de nouveaux genres, styles et auteur·es.
Les règles du challenge
Comme pour tous les jeux, il y a des règles. Elles ne sont pas là pour te brider, mais plutôt pour te motiver. Il s’agit tout bonnement de collecter des personnages grâce à tes lectures, pour reconstituer des familles. Sachant que chaque famille possède 10 membres répartis en 3 générations.
Pour débloquer un personnage, tu devras livre un livre qui valide sa consigne. Par exemple, pour obtenir Jésus, un enfant de la famille “Dans l’Histoire”, tu devras lire un livre qui comporte une naissance dans le récit. Autre exemple : si tu veux obtenir Gandalf, un ancêtre de la famille “Dans un autre monde”, il te faudra valider un livre qui a été adaptée à la télévision ou au cinéma.
Il n’y a pas de réelle compétition si ce n’est avec toi même : fixe-toi un objectif de lecture annuel et atteint-le, dépasse-le, explose-le !
Si tu aimes quand même te mesurer aux autres, il y a un système de points. A chaque fois que tu lis un livre et donc que tu collectes un personnage, tu gagnes un nombre de point défini en fonction de la génération de ton personnage (Ancêtre, parent, enfant). NB : les enfants rapportent plus de points que les deux autres.
Un challenge communautaire
Le point fort de ce challenge lecture, c’est qu’il rassemble des tas de passionné·es. Tu peux échanger avec elleux et t’inspirer de leurs lectures pour les tiennes. Tu peux même donner ton avis sur tes lecture au moment de les valider.
On se retrouve sur le forum ?
Je ne connaissais pas les Héros de Papier Froissé. Je vais aller voir ce qu'ils font. Merci pour la découverte :-)