James est vraiment sur le point de manger ça ? 🤢
Un court chapitre de Coupés du monde pour faire monter la tension autour de ce quatuor inconscient et encore un p'tit sondage, comme chaque semaine !
Il y a deux semaines, je t’ai demandé ce que tu aurais fait si tu avais été avec Cossima, Wallace, Nola et James.
Plutôt trouillard·es du coup, je retiens !
T’as remarqué que j’avais du mal à tenir la cadence depuis deux semaines, hein ? C’est que tout ne tourne pas très rond dans ma tête en ce moment. Je ne joue pas les auteurices torturé·es, mais ça peut m’arriver aussi d’avoir un coup de mou.
Au lieu de te planter comme ça, je te donne quand même la suite de Coupés du monde ! Je fais durer le suspens avec le chapitre 2 qui est très court.
C’est uniquement dans Les Papiers Noirs à l’Encre Rouge.
Bonne lecture 😉
Si tu débarques tout juste ici, voici le résumé :
Un groupe de jeunes n’a rien trouvé de mieux à faire pour se la couler douce pendant leurs vacances que de louer une maison abandonnée en pleine forêt. Evidemment qu’il va leur arriver des bricoles, mais ce que vous voulez savoir c’est si l’un d’eux va s’en sortir et surtout comment !
Tu peux lire le prologue et le chapitre 1, si ça n’est pas déjà fait.
Chapitre 2
— J'ai la dalle.
Sans lâcher son reflet, Nola propose à James une des dix pommes vertes qu'elle a apporté - ou plutôt qu'elle lui a fait porter. Il grogne et ses intestins vides s'en font l'écho. S'il voulait manger quelque chose de sain, il serait déjà en train de fouiller son propre sac. En coureur professionnel, il fait attention à sa ligne et à sa dose de protéines. Mais là, c'est son moment de pause, il s'accorde le droit de déroger à quelques règles strictes.
— Ferme la porte s'il te plait, je vais me changer.
En sortant, James lance un petit coup d'œil à Nola en train de retirer son chemisier jaune. Il sourit à l'idée de remonter suffisamment vite pour la surprendre en sous-vêtements. Il dévale les marches avec souplesse. Alors qu'il pense entendre remuer dans la cuisine, c'est le silence complet. Le bestiau encore sur la table à leur arrivée n'est plus là, il a simplement laissé une trace poussiéreuse de son passage. Au delà de l'odeur chargée en particules, un fumet de viande élargie ses narines affamées. Ca vient de la marmite fumante, sur la cuisinière. Le lourdaud au fusil a mis la bidoche sur le feu et s'est tiré. Bizarre… James manque de se brûler en soulevant le couvercle du fait-tout. En injuriant cette foutue chaleur il attrape ce qui avait dû être un torchon avant de recommencer. Il découvre des morceaux informes gigotant dans un bouillon. La cuillère qui pend à la faïence devant lui ne lui inspire aucune confiance, il préfère s'en remettre au tiroir sur sa droite et trouve un couteau. Il n'a pas été épargné par le temps, mais au moins par la rouille. En deux gestes, il essui le couteau sur son pantalon non sans grimacer de devoir se salir et le plonge dans le mélange bouillonnant. Ca lui rappelle le bourguignon de son père. Où est-ce que le type a trouvé du vin rouge ? Peut-être bien au sous-sol tien, puisque c'est là qu'il était avant que les jeunes n'arrivent. Son ventre gargouillant à fréquence rapprochée, James ne tient plus. Il pique le couteau dans un morceau de gibier, souffle dessus comme un enfant pressé et mord dedans.
Wallace a dû s'assoupir une minute. Quand il ouvre les yeux, il est assis sur le lit, face à la télévision dont l'écran projette à nouveau de la neige. Un coup de Cossima qui prend toujours un malin plaisir à se foutre de lui à la moindre occasion. Ca n'aura plus lieu, en tout cas pas avec cet objet de malheur. Wallace tire le meuble sur laquelle la télévision est posée - et qui ressemble vaguement à une armoire d'enfant. La mâchoire crispée, il est prêt à mettre les mains dans la toile d'araignée géante pour débrancher le câble qui lui fournit de l'électricité. Mais elle n'est pas branchée.
— T'as pas vu mon sac à mains ?
Le sursaut de Wallace trahit sa surprise de voir Nola dans sa robe longue à fleurs. Elle est splendide. Trop apprêtée d'après lui.
— Je croyais l'avoir monté dans la chambre. Il y a tout le reste sauf ça. Il faut que je dise à mes parents que je suis arrivée.
— Te tracasse pas va, y a aucun réseau ici.
Elle lui jette un regard méprisant parce qu'il ignore sa question initiale. Son sac à mains, il l'avait vu à son bras jusqu'à ce qu'elle s'échappe de son champ de vision . Elle s'y était agrippé comme à son doudou préféré.
— Vous avez prévu de vous sauter toute la nuit ? Que je prépare mes bouchons d'oreille.
Net et cassant, Wallace en a même oublié que la télévision grésillait sans courant. Tout ce qu'il voit ce sont les longues et fines jambes de Nola, les jambes qu'elle exhibe avec fierté.
Avant d’y aller, réponds-moi.
T’as le droit de juger James (et les autres aussi d’ailleurs), ce n’est qu’un personnage fictif qui sort de ma tête. Lâche-toi en commentaire si t’en as envie 😉
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J’espère que la suite de Coupés du monde t’aura plu. Si oui, laisse-moi un like avant de partir pour m’encourager à écrire la suite !
J’espère à mercredi prochain, cette fois👋
👨🍳 est-ce qu'on veut vraiment savoir ce qui mijote ? Je suis encore traumatisée par Holly de Stephen King 🥲